Malheureusement, leur première mission est un fiasco. Le piège tendu au trafiquant, qu’une taupe leur avait signalé, est un échec, celui-ci parvenant à mettre la main sur un nouvel artefact et se débarrassant froidement de la taupe. Toutefois, ce n’est pas le genre d’accident qui arrêtent les Danger Girl. Les voila lancées dans une course poursuite après le camion transportant le bouclier tant recherché. Mais quand vous avez la poisse, elle ne vous lâche pas. Seulement, un étrange allié choisit d’informer Deuce sur le lieu où l’échange doit s’effectuer. Il suffit souvent de trouver un ennemi commun pour créer des alliances surprenantes. Et le groupe néo nazi recherchant les artefacts est exactement l’élément qui pousse le mystérieux Zero à aider les Danger Girl. Leur prochaine destination sera la Suisse, mais cette fois, les Girls auront un partenaire... Un espion reconnu aussi bien pour ses capacités professionnelles que pour son pouvoir de séduction.
Les années 90 et début 2000 virent l’explosion d’une maison d’édition qui venait défier les seigneurs du Comics qu’étaient Marvel et DC Comics : Images. Explosèrent alors des artistes qui allaient marquer le monde du comics de leur empreinte. C’est le cas de J. Scott Campbell. Après avoir imposé son style graphique semi-réaliste percutant avec « Gen 13 », il s’associe en 1997 avec Andy Hartnell pour s’attaquer à une nouvelle série qui inaugurera le label Cliffhanger : « Danger Girl ».
Le scénariste allait largement se laisser aller et offrir à Campbell un terrain de jeu graphique comme il les aime. Les Danger Girl sont de véritables références à tous les grands personnages des films d’aventures et de jeux vidéo de l’époque. La première référence qui vient à l’esprit est évidemment Indiana Jones et « Tomb Raider ». Abbey Chase est un croisement entre Lara Croft et Indy, le fouet sera toutefois confié à Sydney Savage, dont le nom fait penser au « Docteur Savage » des éditions DC Comics. Même si le mur était tombé depuis pas mal d’année, il se devait d’y avoir dans l’équipe une ex espionne russe, incarnée par Natalia Kassle. Le dernier membre de l’équipe est l’inévitable geek, qui travaille en arrière avec le chef de cette équipe de drôle de dames, un Charlie ayant les trait de Sean Connery : Deuce. Pour finir dans la référence à Indiana Jones, l’ennemi sera un groupe néo nazi dont les membres porteront des tenues caricaturales, représentatifs de l’image qu’ont les américains du nazi de base.
Le scénario est très basique, pour ne pas dire simpliste, mais l’intérêt de « Danger Girl » n’est pas seulement là, la série est bourrée d’humour, utilisant chaque scène pour introduire dans l’action la petite touche visuelle qui mettra en avant une répartie bien sentie. L’action est littéralement non stop, digne d’un film de Michael Bay, les explosions se multipliant planche après planche. Campbell nous en met littéralement plein les yeux, n’hésitant pas à rajouter une petite pointe sexy pour le public ado masculin, premier destinataire de cette série. Avec quatre belles plantes de cet acabit, difficile de ne pas être tenté de montrer leur plastique. Attention, nous restons dans un comics grand public, il n’y aura pas de scènes réellement osées mais plutôt de quoi émoustiller les hormones.
« Danger Girl » est un petit plaisir de lecture, qui mériterait une réédition après le bel essai des éditions Soleil en 2010.
Danger Girl (T1)
Scénario : Andy Hartnell
Dessin : J. Scott Campbell
Couleurs : Guy Major, Justin Ponsor, Ben Dimagmaliw, Joe Chiodo, Martin Jimenez, David Baron
Illustration de la couverture : J. Scott Campbell, Alex Garner
Éditeur : Soleil
Collection : Soleil US Comics
Dépôt légal : 24 mars 2010
Format : 175 x 268 mm
Pagination : 128 pages couleurs
Numéro ISBN : 9782302010444
Prix public : 13,95 €
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Danger Girl Sketchbook
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