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Doggybags (T4)
Singelin, Run, El Diablo et Nicolab
Ankama - Label 619

André Bardochian est négociant en armement lourd. Un riche négociant possédant un yacht, une belle maîtresse et tout l’équipage nécessaire pour ne rien avoir à faire que bronzer au soleil et peaufiner quels contrats. Seulement, André a aussi une poisse du tonnerre. Il va apprendre qu’il existe une personne contre qui on ne peut lutter : dame Nature. Une tempête et voila son beau navire qui s’échoue sur une île déserte... Bon, dans l’état où se trouve le navire, c’est un peu plus qu’un échouage. Mais André n’est pas le seul survivant. Il y a aussi son amante et ce maudit chef cuistot. Malheureusement, ce dernier possède plus de muscles que lui et dans un milieu hostile, les gros bras valent plus que tous les dollars du monde...



Mary et Allan sont perdus ! Où Allan s’est-il trompé de route ? Difficile à dire, seulement maintenant ils se retrouvent au milieu d’une forêt sans savoir ce qu’ils y font. Dans un virage, Mary croit voir une étrange femme blanche au regard désespéré. Est-ce qu’une vision, une erreur ? Même s’il prend plaisir à se moquer de son amie avec cette superstition concernant la Dame Blanche, Allan ne veut pas risquer d’abandonner une personne sans avoir pu lui venir en aide. Toutefois, devant la frayeur de Mary, la meilleure option est de s’arrêter à la première station service et appeler la police. A peine se sont-ils arrêtés devant une drôle de bâtisse, qu’un fou furieux se jette sur la voiture. Pris de panique, Allan fonce sur le personnage armé d’une hache...

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Quatrième tome de ce recueil de nouvelles sortant de l’ordinaire qu’est « Doggybags ». Trois histoires entre horreur et fantastique qui auraient eu sans difficulté leur place dans des épisodes des « Contes de la Crypte ».

Dans « Sélection », Singelin nous raconte donc l’histoire de ce trafiquant d’armes qui va être rabaissé à l’état d’esclave par son cuistot, après s’être échoué sur une île déserte. Un bon vieux retour de manivelle qui va pousser le richard dans ses derniers retranchements pour récupérer sa maîtresse. L’histoire n’a bien sûr rien de morale, cette expérience ne va pas pousser notre négociant à s’interroger sur sa vie, ses actions. Non, il va tout simplement chercher le meilleur moyen de tuer cette brute épaisse qui vient de l’humilier devant sa femme. On revient quasiment à l’age de pierre, une régression reptilienne chère à Darwin. La fin ne sera bien évidemment pas un happy end mais un passage de Charybde en Scylla. Le dessin de Nicolab est violent, les visages taillés à la serpe. Le graphisme colle parfaitement à l’ambiance tendue de l’histoire. Un petit régal.

« Lady White » est un classique du film d’horreur repris par Run. Un couple perdu sur une route tombe sur des tueurs en série peu communs. Assez courte, l’histoire n’en est pas moins très efficace, avec une chute excellente qui ravira les amateurs de film de genre des années 80. On retrouve cette atmosphère de ces séries Z que passait La 5 ou encore Canal + dans ses premières années. Une petite bouffée de nostalgie accentuée par le style graphique de Run et sa colorisation parfaitement dosée, accentuant les couleurs au bon moment.

La dernière histoire, « Geronimo », est d’un niveau largement en dessous des précédentes. Run alterne le chaud et le froid avec cette version zombiesque de l’assassinat de Ben Laden par les Navy Seals. En fait, le début reprend la traque des troupes d’élite américaines contre l’auteur des attentats du 11 septembre. Mais la version dérape quand Ben Laden se transforme en zombie et aggresse ses tueurs. Qu’a voulu nous raconter exactement Run ? Difficile à dire car le scénario est réellement d’une grande pauvreté. Et surtout aucun intérêt. Certes, on pourrait voir cette histoire comme un gros délire du scénariste, avec une mise en image de Singelin qui se tient et parvient à rendre parfaitement lisible des planches se déroulant de nuit sans réel éclairage. Mais on s’ennuit tout de même fortement et on ne retient pas grand chose de ce délire.

Allez, ce tome 4 de « Doggybags » nous a tout de même fait passer un bon moment et mérite un coup d’œil rien que pour les deux premières histoires, la troisième étant plutôt un bonus. Et comme les tomes précédents, vous retrouverez le courrier des lecteurs et les fausses publicités ainsi que les commentaires de Run sur le contexte des trois histories.


Doggybags (T4)
- Scénario, dessin : Guillaume Singelin, Run, El Diablo et Nicolab
- Éditeur : Ankama
- Collection : Label 619
- Dépôt légal : 29 août 2013
- Pagination : 104 pages couleurs
- Format : 170 x 250 mm
- Numéro ISBN : 978-2-35910-432-5
- Prix public : 13,90 €


A lire sur la Yozone :
Doggybags (T1)
Doggybags (T2) le trailer et son making off
Doggybags (T2)
Doggybags (T3)


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Frédéric Leray
7 mars 2014




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