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Enclave, tome 2 : Salvation
Ann Aguirre
Hachette, Blackmoon, traduit de l’anglais (États-Unis), post-apocalyptique, 353 pages, août 2013, 16€

Avec ce second tome, Ann Aguirre se démarque clairement des post-apocalyptiques jeunesse actuels. Un récit haletant, avec ce qu’il faut de rebondissements, même si rien de ce qui se passe à Salvation n’étonnera le lecteur averti. Cet ouvrage se lit très rapidement, dans la journée. Et vous ne souhaiterez qu’une seule chose : disposer du tome 3 pour enchaîner les deux ouvrages. Heureusement qu’il est sorti le 3 janvier 2014.



J’avais abordé la chronique du premier tome d’ « Enclave » par un (léger) coup de gueule concernant les choix éditoriaux actuels et également les choix en termes de couvertures. Bon, pour la couverture, il est rare de pouvoir faire grand-chose arrivé au tome 2. Pour ce qui est du récit, on passe d’une pseudo dystopie à un très bon roman post-apocalyptique. C’était déjà le chemin que prenait le premier tome, il avait d’ailleurs été souligné les importantes recherches auxquelles s’était pliée Ann Aguirre quant aux techniques de survie.
Le second tome d’ « Enclave », « Salvation », porte un peu moins sur les techniques de survie à court terme et s’intéresse aussi plus aux Mutants et à leur mode de fonctionnement, apparemment en pleine évolution. Hors la modification rapide de la menace va forcément jouer sur les mentalités de survivants à l’abri depuis près d’un siècle. Ann Aguirre, à la fin de son livre, clarifie un peu la raison de l’existence des Mutants. Un peu seulement, mais elle promet, heureusement, de nous en dire plus… au prochaine épisode, forcément !

Très peu de temps s’est passé entre la fin du premier tome et le début du second. Trèfle, élevée dans les souterrains d’une grande ville, au sein d’une enclave où l’on est vieux à 25 ans, peine à s’adapter à la vie en surface, au sein d’un village protégé par des murs où les habitants vivent dans une quiétude, certes relative, mais où atteindre la soixantaine n’est pas extraordinaire. Une telle tranquillité d’esprit permet quelques loisirs, si l’on peut dire, et la vie spirituelle a été conservée à Salvation, d’autant plus que cette enclave a été formée au départ par des gens très croyants. Comme souvent dans des périodes de grand stress, certains ont basculé vers le fanatisme et la présence de Trèfle, une fille qui ne se comporte pas comme une bonne fille doit se comporter, a tendance à cristalliser l’agressivité. L’adolescente, pour sa part, peine à trouver sa place. Elle a d’abord besoin de se sentir utile à sa communauté et se trouve sous-utilisée à Salvation. Sans regretter les souterrains et Collège, elle ne se sent pas bien entre ces murs de bois.
Aidée de Bandit, puis de Del, mais aussi de sa famille d’adoption et de certains habitants qui trouvent que le courage est une chose trop rare dans leur ville, Trèfle va trouver sa place et aider à la survie du village alors que les Mutants évoluent et s’organisent à vitesse exponentielle, menaçant dangereusement la bourgade.
Encore une fois, c’est la jeune femme et ses amis des ruines qui vont risquer leurs vies pour leurs nouvelles familles.

Ce second tome d’ « Enclave » est rapide, avec peu de temps morts. Si on suit essentiellement Trèfle, Del, Bandit et Tegan ne sont pas en reste. Chacun s’adapte à sa vitesse et le groupe semble éclaté, en tout cas, c’est l’impression que donne l’auteure à travers la manière qu’elle a de travailler les différentes psychologies. Certes, on reste sur de la littérature jeunesse, mais Ann Aguirre ne sert pas de trop de stéréotypes, et les personnalités rencontrées sont variées. Cela aide aussi à la fluidité du récit. Ces deux premiers tomes sont finalement si différents l’un de l’autre qu’il est impossible de dire si la trilogie gagne ou perd en intensité. Juste qu’on s’y laisse très facilement prendre, et qu’on aime ça.


Titre : Salvation (Outpost, 2012)
Série : Enclave (Razorland), tome 2/3
Auteur : Ann Aguirre
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Charlotte Faraday
Couverture : Ableimages – Frank Krahmer/Corbis
Éditeur : Hachette
Collection : Blackmoon
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 353
Format (en cm) : 13,4 x 21,5 x 3
Dépôt légal : août 2013
ISBN : 978-2-01-203107-4
Prix : 16,00 €



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