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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Sire Cédric, ou la sublimation de l’horreur
Une interview Yozone
Novembre 2013

A l’occasion de la sortie de son sixième roman, « La Mort en Tête », la Yozone s’est offert un entretien avec l’auteur français horrifique qui monte à l’heure actuelle. De quoi vous faire dresser les cheveux sur la tête.




Sire Cédric sur LA YOZONE :
Angemort
Dreamworld
Déchirures
De Fièvre et De Sang
Le Premier Sang



Bonjour Sire Cédric. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots aux lecteurs qui auraient l’outrecuidance de ne pas encore vous connaître ?

Mais non, au contraire. De nombreuses personnes ne me connaissent pas encore et c’est tout à fait normal ! Je suis auteur de thrillers. Huit livres publiés à ce jour. Depuis quelques années, le mariage du polar et du surnaturel est devenu, si je puis dire, ma marque de fabrique. Mon dernier bébé, « La Mort en Tête », vient de paraître en grand format aux éditions Le Pré aux Clercs, tandis que Pocket publie en poche mon thriller intitulé : « Le Premier Sang ».

Votre dernier livre est déjà en rupture de stock, ce dès sa sortie. Quelles sensations cela procure-t-il ?

Plus d’angoisse qu’autre chose, à vrai dire. Certains lecteurs fidèles n’ont pu acheter « La Mort en Tête » le jour de sa sortie parce qu’il y a eu une bête erreur à Paris, et que les quantités fabriquées ont été inférieures à la quantité commandée, au final, par les libraires. J’espère aussi que les magasins qui n’ont pas pu avoir le roman durant la première semaine ne vont pas se décourager, et qu’ils vont insister pour le recevoir, au lieu d’annuler leur commande pour choisir autre chose (une nouveauté chassant l’autre, comme on le sait). Bref, que les lecteurs, qui me connaissent comme ceux qui aimeraient me découvrir, n’hésitent surtout pas à le réclamer et à insister s’ils ne le trouvent pas dans leur librairie !

Vous êtes très souvent sur les routes, en salons, en dédicaces… Pensez-vous que cela vous ait aidé à vous faire connaître et à devenir celui que vous êtes aujourd’hui ?

Oh, oui. De très nombreuses personnes m’ont découvert à l’occasion d’un salon, et je continue d’en faire autant que possible pour rencontrer les lecteurs. Il y a les nouveaux… et aussi tous ceux qui sont devenus des lecteurs réguliers, et à qui je dois tout ! C’est à mes yeux la moindre des choses que de revenir les voir. La plus grande part de mon succès actuel, je la dois à leur bouche à oreille, à tous les lecteurs qui ont partagé leurs coups de cœur et qui ont conseillé mes romans, notamment par l’intermédiaire des blogs…

Pourquoi avoir choisi la littérature ? Ou la musique avant cela ? D’où vous vient cette âme d’artiste ?

L’âme, je ne sais pas, il faudrait demander à un prêtre, en tout cas j’ai toujours eu ce goût pour la création. C’est-à-dire un besoin de partager quelque chose de très intime, et en même temps l’envie de divertir les autres. Parce que tout ce que je fais, je le fais pour les autres. C’est tout bête, mais c’est profondément inscrit en moi de cette manière.

Les thèmes de vos romans sont plutôt particuliers. D’où tirez-vous vos inspirations ?

Je cherche en moi des idées originales. Quand j’en trouve une qui me fascine, je me dis qu’elle pourra également fasciner les autres. J’ai tendance à avoir plutôt trop d’idées que pas assez, aussi j’en écarte beaucoup pour ne conserver que celles qui me tiennent vraiment à cœur, et qui me semblent les meilleures, les plus addictives…

Il y a eu des rumeurs (certes sur Facebook) sur l’adaptation cinématographique des aventures d’Eva et Alexandre. Confirmez-vous ? Personnellement, je verrais bien Jean Reno dans le rôle d’Alexandre, et vous ?

Il faut se méfier des rumeurs, SURTOUT sur Facebook ! (Rire.) Quoi qu’il en soit, je n’imagine aucun acteur connu dans leur peau, non. En fait, l’image de mes personnages est différente dans l’esprit de chaque lecteur… Je suppose que, si le film se fait un jour, les choix artistiques seront une belle surprise… pour moi le premier !

Si la rumeur était vraie, participeriez-vous à l’écriture du scénario ?

Non. S’il devait y avoir un jour une telle adaptation, ce qui reste donc un pur fantasme, je laisserais travailler les gens dont c’est le métier. Le mien est d’écrire des romans, pas de me prendre pour un scénariste, encore moins pour un réalisateur.

Où aimez-vous travailler ?

Dans une bulle. Quelle qu’elle soit. J’ai besoin de m’isoler pour écrire. Que ce soit une chambre d’hôtel, mon bureau à la maison ou bien une brasserie, ou même un transat au bord d’une piscine ! Le tout est que je puisse travailler sereinement. J’ai tendance à écrire pendant des heures et des heures, quand je commence…

Avez-vous une méthode de travail particulière ?

Évacuer le stress. Oublier le monde autour de moi. Ne plus penser qu’à mes personnages, à mon histoire, et avancer, un mot après l’autre…

Avez-vous un objet fétiche (stylo, ordinateur...) ?

Mes ordinateurs, que je flingue assez vite d’ailleurs, ont toujours eu leur petit nom. « Le Premier Sang » a été écrit sur Rosebud. « La Mort en Tête » sur Bob.

Avez-vous un rituel avant de commencer un livre ? Pendant l’écriture ? Après l’avoir terminé ?

J’éprouve toujours beaucoup de stress avant de choisir mon prochain sujet de roman. D’où le besoin de trouver un lieu calme et isolé pour l’entamer. Pendant l’écriture, il y a en général une période de deux ou trois mois où je m’isole totalement, car le livre me consume… Je me lève à l’aube, je vais courir pendant une heure, et quand je reviens j’ai l’esprit clair, je peux m’enfermer et me mettre à travailler… Une fois le livre fini ? Je prends des vacances, je vois mes amis… avant que la tournée ne recommence et que je ne retourne pendant plusieurs mois en vadrouille, par monts et par vaux, en salons, médiathèques et autres librairies pour rencontrer les lecteurs et dédicacer le fruit de mon travail ! C’est en quelque sorte une boucle sans fin !

En termes de lecture maintenant, et non plus d’écriture, auriez-vous un top 5 ?

Il y a bien trop de livres qui ont marqué ma vie pour n’en isoler que 5. Mais je retiens ceux de Stephen King et de Clive Barker qui m’ont profondément, et durablement, changé. Ce sont ces deux auteurs qui m’ont appris à écrire. Dans mes dernières lectures coup de cœur, je peux toutefois citer « Juste une Ombre » de Karine Giébel, « Nager Sans se Mouiller » de Carlos Salem, ou encore « L’Homme du Soir » de Mo Hayder

Auriez-vous quelques conseils à donner à un aspirant-écrivain ?

Lire beaucoup. Écrire beaucoup.

Quel est votre futur éditorial ?

Je n’y pense pas encore !

Merci beaucoup Sire Cédric.

Merci à vous !


Emmanuelle Mounier
26 décembre 2013


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