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Tokyo Ghoul (T2)
Sui Ishida
Glénat

Ken Kaneki a donc commencé sa nouvelle vie d’hybride entre humain et goule. Il travaille maintenant au bar L’Antique. Cet endroit est un havre de paix tenu par des goules pour des goules mais acceptant les humains, non pas pour sans faire des casse-croûtes mais pour les observer et apprendre à vivre parmi eux. Mais pour vivre parmi les goules, Ken doit accepter de cacher son identité à ses proches, surtout son ami Hide qu’il a déjà assez mis en danger. Il soit réapprendre à agir comme un humain, manger comme un humain même si la nourriture a un gout immonde. Ensuite, il doit apprendre à se cacher quand la faim devient trop forte, et pour cela, les goules se font fabriquer des masques par un artiste très particulier : Uta. Ce dernier est évidemment une goule mais il a une méthode très personnelle pour définir quel masque convient à ses congénères.



Le 20e arrondissement a perdu sa tranquillité et les brigades de police anti-goules, dont les membres sont surnommés les « colombes », s’intéressent à l’activité contre nature de ces lieux. En fait, les deux nouveaux inspecteurs fraîchement débarqués s’intéressent plus exactement à une femme et sa fille. Ces dernières se sont réfugiées derrière les murs de L’Antique. Ken se prend d’amitié pour la jeune goule car comme lui, sa mère et elle ne peuvent accepter de devoir tuer pour survivre. C’est pour cette raison qu’elles se retrouvent à manger dans le restaurant pour goules. Ken a vite appris comment le patron se fournit en chair humaine. En accompagnant Yomo un soir, Ken se retrouve à récupérer les cadavres de suicidés. Au moins, il n’a pas à tuer pour cela mais empaqueter un corps humain comme de la vulgaire viande, cela reste trop pour lui. Toutefois, les colombes vont rappeler aux goules qu’elles ne sont pas la véritable race supérieure.

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Ce deuxième tome de « Tokyo Ghoul » prend un virage très intéressant. Le premier volume était dédié à la transformation de Ken et la prise de conscience de ses nouvelles facultés, pas toujours très enviables. Cette fois, notre jeune héros apprend à vivre parmi les goules. Mais la société dans laquelle il s’intègre est loin d’être un univers de monstres uniquement affamés de chair humaine. Bien au contraire, Sui Ishida nous montre des goules très proches des humains. Cela nous fait penser un peu à la facon dont la série « Being Human » aborde la cohabitation entre les humains et les vampires, loups-garous ou autres classiques monstres. Ici, Ken apprend les techniques pour passer inaperçu et il est loin d’être un élève surdoué. Sui Ishida cherche à garder sa naïveté au personnage, quelque part son innocence, le rendant d’autant plus sympathique.

Mais Sui Ishida va aussi parvenir à nous faire détester... les humains. Et cela semble même très, voire trop, facile de passer du côté des goules après que le mangaka nous ait décrit les membres de la brigade des goules. Si l’on peut, dans un premier temps, comprendre leur hargne à combattre les goules, la façon dont ils vont tuer Ryoko les rend méprisables au plus haut point. Car finalement, cette lutte entre humains et goules ressemblent plus l’affrontement de deux espèces de prédateurs cherchant à dominer une zone. Et le comportement de ces hommes est alors proche des créatures qu’ils combattent. Un énorme doute se porte sur l’un des inspecteurs. Il faut avouer que Sui Ishida ne l’a pas vraiment arrangé, avec son visage de psychopathe. Quel secret peut-il cacher ? Ou n’est-ce qu’un jeu du mangaka pour le rendre encore plus haïssable ?

« Tokyo Ghoul » aborde un thème classique avec des approches très intéressantes, même si certains plaideront que la littérature et la télévision les ont déjà abordés.


Tokyo Ghoul (T2)
- Auteur : Sui Ishida
- Traduction : Akiko Indei et Pierre Fernande
- Editeur : Glénat
- Format : 130 x 180 mm
- Pagination : 208 pages noir et blanc
- ISBN : 978-2-7234-9562-2
- Parution : 6 novembre 2013
- Prix : 6,90 €


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Frédéric Leray
26 novembre 2013




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