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Phantom Pain (T1)
Madoka Takadono et Kaya Kuramoto
Soleil Manga

Quand l’entrée du paradis est refusé à une âme privée d’une sépulture bénite, le corps du défunt devient la cible de créatures plus ou moins bien intentionnées : les Lyliancils. Ces êtres invisibles peuvent prendre possession des corps et ils provoquent alors des catastrophes. Pour stopper ces morts vivants, l’Eglise a créé une faction militaire : l’armée des papier noirs. Mais d’autres personnes pourvues de pouvoirs ont la capacité d’ouvrir les portes du paradis à ces défunts, leur donnant la bénédiction tant attendue : ce sont les Blazers. Materia est un Blazer clandestin, elle travaille en compagnie d’un vrai boulet, Koji. Se confronter aux papiers noirs n’est pas vraiment dans leurs habitudes, mais quand ces derniers refusent une sépulture à la mère de deux enfants devenus orphelins, ils ne peuvent laisser cette femme devenir un monstre revenant tuer ses propres enfants.



Les contrats se suivent et ne se ressemblent pas pour Materia, la semi Lyliancil, et Koji, le Blazer menant les cérémonies de bénédiction et qui n’est plus tout à fait humain non plus. Et pour des Blazers peu conventionnels, il est normal qu’ils se retrouvent chez un client peu conventionnel. En fait, la personne qu’ils vont devoir bénir pour lui assurer son passage au paradis n’est autre que leur commanditaire. Cet homme a tout pour être détesté, préteur sur gages aux méthodes plutôt violentes pour se faire rembourser. Il est même parvenu à se faire haïr de l’Eglise en refusant de leur payer sa place au paradis. Toutefois, le bonhomme est un robuste gaillard qui semble loin de vivre ses derniers instants. Alors pourquoi avoir fait appel à des Blazers ? Quel secret cache-t-il ?

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La collection Gothic des éditions Soleil Manga nous réserve souvent de très bonnes surprises. « Phantom Pain » fait partie de ces séries qui restent encore assez obscures même à la fin du premier tome. Madoka Takadono est une habituée de ces atmosphères plutôt sombres et pour cette série, elle imagine un nouveau concept de possession par des créatures élémentaires profitant d’un mort n’ayant pas reçu de bénédiction. La mangaka associe donc ouvertement le rituel catholique à l’entrée au paradis, sans notion de jugement de l’âme. Franchement, qui pourrait penser que le commanditaire de l’aventure « La Dernière Mission » puisse avoir le droit d’aller au paradis alors qu’il était un être ignoble sur terre. La mangaka se permet donc une grande liberté sur nombres de notions liées à l’Eglise catholique.

Les Blazers sont un mixte intéressant de nombreuses influences, entre magie noire et blanche, mais avec l’originalité de l’arme à feu devenue un outil de purification. Ces exorcistes nouvelle formule ont une véritable originalité, surtout que leur nature reste encore assez mystérieuse, même si nous avons quelques éléments de réponses dans ce tome. Le dessin est réalisé par Kaya Kuramoto qui a très bien compris qu’un shojo gothique ne devait pas se borner à représenter des personnages noyés sous la dentelle et des tenues sombres. Pour créer une véritable atmosphères il faut des décors dignes de ce nom et c’est exactement ce qu’elle réalise. Nous sommes donc dans un shojo gothique de qualité, avec pour le moment, un scénario intriguant qui donne envie d’en savoir plus.

Ce premier tome de « Phantom Pain » est une très bonne mise en bouche qui ne demande qu’à confirmer dans les six autres tomes composant cette série.


Phantom Pain (T1)
- Scénario : Madoka Takadono
- Dessin : Kaya Kuramoto
- Traducteur  : Patrick Alfonsi
- Éditeur : Soleil Manga
- Dépôt légal : 20 novembre 2013
- Format : 128x182 mm
- Pagination : 194 pages
- Numéro ISBN  : 2-30203-672-7
- Prix public : 7,99 €


© Ayako SUWA / ENTERBRAIN
© Edition Soleil Manga- Tous droits réservés



Frédéric Leray
23 novembre 2013




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