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Alibis n°48
L’anthologie permanente du polar
Revue, n°48, polar, noir & mystère, nouvelles - articles – critiques - interview, automne 2013, 168 pages, 10CAD

Quatre suspects, ou plutôt écrivains, ont découvert de l’intérieur Parthenay. Ce bâtiment se situe à Montréal et abrite le laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale du Québec, ainsi que la Sûreté du Québec, les bureaux du coroner...
Richard Ste-Marie et Jean-Jacques Pelletier nous narrent cette visite, nous présentant les différents lieux et leurs fonctions.
Les lecteurs verront que les séries télé (« Les Experts », entre autres) ont tendance à enjoliver la réalité. Article très instructif et collant parfaitement à la ligne directrice d’ « Alibis ».



Au sommaire figurent trois nouvelles totalisant 90 pages ! Et quelles nouvelles !
La première “Le couteau à cran d’arrêt” de Yasuko Thanh a remporté le Prix Arthur-Ellis 2013.
Doc est proche de la fin, il s’est vu infligé la sentence maximale : la peine de mort. Connaître la date où l’on passera de vie à trépas a de quoi faire gamberger ; cela lui laisse le temps de revenir sur la suite d’événements qui l’a conduit à cette situation.
Le couteau à cran d’arrêt” est touchant, ce texte est poignant. Le lecteur ne peut rester insensible au destin de Doc qui n’est qu’un jeune homme privé d’avenir et qu’une bêtise a conduit dans cette voie sans issue.

L’injonction” de Hugues Morin possède un côté inéluctable terrible. Qu’est-ce qui a donc mené les deux hommes des Services spéciaux chez M. Nadeau ? En tout cas, l’injonction leur donne tous les droits, ils se cachent derrière elle pour justifier leurs actes. Et M. Nadeau a beau demander des explications, savoir pourquoi il est sur le grill, il lui est à chaque fois répondu qu’il y a une injonction. Il ne comprendra qu’à la fin la gravité de la situation.
Se mettre dans la peau du personnage a de quoi rendre fou, car il a beau faire, il est condamné d’avance. C’est ainsi et ce n’est pas autrement ! Hugues Morin l’a parfaitement mis en scène.

Camille Bouchard nous amène au Mexique du côté de Juárez. Don Juan est un vieux de la vieille qui a déjà tout connu dans son gang de trafiquants. Tout le monde le surnomme Abu, alors qu’il n’est le grand-père de personne comme il se plaît à le seriner. Aussi lorsque El Turco, le chef, lui apprend que la bande rivale veut frapper un grand coup, imagine-t-il renouer avec les armes, mais El Turco qui l’estime beaucoup lui confie la sécurité de ses enfants. Mission de confiance que Don Juan n’apprécie guère !
Parce que, Paulina” s’avère un grand moment. Pourtant, le pari pris de s’adresser à Don Juan en lui donnant du Vous... a de quoi déplaire. Cette marque de respect étonne, retarde un peu l’entrée dans le texte, mais l’histoire est telle qu’elle nous happe vite. La fuite de Don Juan avec les enfants relève du morceau de bravoure, non dénué de tendresse, car l’homme a tout de même un cœur. On en sort des images plein la tête, car le voyage est des plus plaisants.

Dans ce numéro, à travers un entretien, Pascale Raud nous invite à mieux connaître Jacques Savoie, l’auteur entre autres de trois polars. Et nous retrouvons aussi les rubriques habituelles : “Le crime en vitrine” (en bref, les sorties du trimestre), “Dans la mire” (des chroniques de romans policiers), ainsi que “Camera Oscura” de Christian Sauvé avec les sorties plus ou moins récentes de films, présentées de façon très ludiques.

« Alibis 48 » nous offre vraiment trois nouvelles de haut vol et une intéressante visite de Parthenay.


Titre : Alibis
Numéro : 48
Comité de rédaction et direction littéraire : Martine Latulippe, Jean Pettigrew
Couverture : Bernard Duchesne
Type : revue
Genres : nouvelles, entretiens, articles, critiques
Site Internet : Alibis ; numéro 48 
Période : automne 2013
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 1499-2620
Dimensions (en cm) : 13,2 x 20,9
Pages : 168
Prix : 10 CAD



François Schnebelen
17 novembre 2013


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