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Major (The)
Film russe de Yuri Bykov (2013)
6 novembre 2013

***,5



Genre  : Drame, Thriller
Durée  : 1h39

Avec Yuri Bykov, Ilya Isayev, Dmitriy Kulichkov, Boris Nevzorov, Irina Nizina, Kirill Polukhin, Denis Shvedov, ….

Grand Prix de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2013

Un jour d’hiver, Sergey Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers l’hôpital où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité, il conduit trop vite et renverse un enfant qui meurt à la suite de l’accident. Le commandant a deux options : aller en prison ou cacher le crime. Sobolev décide alors de compromettre sa conscience et appelle un collègue pour l’aider. Mais l’affaire se complique et quand Sobolev change d’avis et décide de se racheter, il est déjà trop tard…

Trois ans après « Zhit », premier long métrage remarqué hommage aux westerns américains des années 1960-70, le cinéaste russe Yuri Bykov est de retour aux commandes d’une nouvelle production indépendante où il cumule cette fois, en plus des postes de scénariste et de réalisateur, les casquettes d’acteur, monteur et compositeur.
S’il conserve avec « The Major » l’approche naturaliste de son premier opus (pour d’évidente question de budget), il change néanmoins de registre avec ce nouveau film qui évoque un autre âge d’or du cinéma made-in-usa, à savoir, les thrillers des années 70, et en particulier les films de Sidney Lumet comme par exemple « Un après-midi de chien ».
Autrement dit, un film qui explore les profondeurs de l’âme humaine. Celle de Sergey Sobolev…. mais pas que. Car, comme l’explique le synopsis officiel, la conscience du commandant de police va se réveiller, le mettant en porte à faux avec les actions de ses collègues qui ont truquer les rapports, les témoignages, voire torturer un peu les parents de la victime, pour qu’il ne soit pas compromis. L’obligeant bientôt à fuir avec la mère de l’enfant qu’il a accidentellement tué pour sauver leurs vies. Une fuite qui se terminera forcément en tragédie, car en dépit de ses références américaines, « The Major » est et reste un film slave. Avec tout ce que cela comporte.

Un film doté de peu de moyens, comme je le disais précédemment, qui a obligé Yuri Bykov a user par endroits de quelques procédés de mise en scène de théâtre., comme la séquence de l’attaque du commissariat par le père de la victime, vécu depuis un couloir où se sont réfugiés les policiers russes.
Un procédé certes peu dynamique mais que le réalisateur emploi intelligemment pour mettre à jour d’autres malversations des flics locaux. Car si « The Major » fait montre de peu de moyens, il n’en est pas moins humainement et narrativement dense, et violent.et propose un constat d’une société russe et de ses institutions, un brin désespérée, voire désespérante dans son acceptation du dit constat.

Quoi qu’il en soit, si le film est loin d’être plaidoyer pour les conditions de vie, et le tourisme en Russie, il n’a en revanche aucunement souffert de la censure. Un peu comme si corruption et magouilles policières faisaient désormais partie du paysage de la Russie de Valdimir Poutine.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Mayor
Réalisation  : Yuri Bykov
Scénario  : Yuri Bykov
Producteur  : Aleksey Uchitel
Coproducteur  : Kira Saksaganskaya
Musique originale  : Yuri Bykov
Image  : Kiri Klepalov
Montage  : Yuri Bykov
Son  : Alexander Noskov
Production  : Production Rock Films
Distribution  : Zootrope Films (2013)


© Zootrope Films (2013)



Bruno Paul
6 novembre 2013



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