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Planète dans la tête (Une)
Sally Gardner
Gallimard Jeunesse, Grand Format, roman traduit de l’anglais (Angleterre), anticipation dystopique, 253 pages, septembre 2013, 14,90 €.

Standish a un nom impossible à prononcer ou à écrire pour tout enfant dyslexique. Donc pour lui. Une situation handicapante qui le place en ligne de mire des élèves moqueurs. Surtout ceux qui collaborent à la répression effectuée par le gouvernement. Il est tellement plus facile d’être dans les rails, de dénoncer et de se comporter en vaurien, à partir du moment où les lois vous protègent.
Collaborer, c’est ce que les parents de Standish n’ont pas fait. Et depuis leur disparition, il vit avec son grand-père.
Jusqu’à sa rencontre avec Hector qui va modifier toute sa vie.
Ainsi que l’avenir de la Patrie…



Dit comme ça, toute cette histoire paraît bien emmêlée et mystérieuse. Il faut dire que dès les premières pages, on ne sait pas trop où l’on a mis les pieds.

On comprend vite que le héros est un souffre douleur et que le monde où il vit est une dystopie des plus horribles. Une sorte de mélange entre l’Union Soviétique à la mode stalinienne, le nazisme hitlérien et toute la flopée de dictatures qui règnent encore à travers le monde.

Mais Sally Gardner ménage un suspense bien étrange qui nous perd un peu dans l’intrigue. Après tout, son héros aussi a du mal à s’organiser dans sa tête, alors…

Les chapitres courts et rapides permettent de garder le pied à l’étrier. D’enchaîner les évènements. De saisir les contours d’un schéma qui commence à se dessiner petit à petit. On a l’impression d’avoir vécu dans le brouillard et d’en sortir la tête pour enfin apercevoir l’étendue du mal qui règne.

C’est à ce moment que Gardner utilise des petites astuces de la thématique du complot, ou encore le mensonge d’état comme l’avait employé Harris dans « Fatherland ».

Ici, c’est la Lune qui devient le pivot de toute cette aventure.
L’astre mort dans lequel tout le monde espère, mais qui va se révéler une déception incroyable. Et le but de la mission que s’est fixé Standish pour sauver le monde, rien que ça.

Vous trouvez encore que c’est le bazar ? C’est normal, c’est un peu l’impression qui persiste lorsqu’on a tourné la dernière page du roman. Des péripéties ponctuées de divagations mais avec un message fort. Un peu évident certes, mais tout de même bien amené.

La structure narrative et l’écriture coup de poing forment au final une histoire intrigante qui vous tient jusqu’au bout, histoire de savoir comment tout cela va se terminer.
Mais après, chacun en fera ce qu’il veut…


Titre : Une planète dans la tête (Maggot Moon, 2011)
Auteur : Sally Gardner
Traduit de l’anglais (Angleterre) : Catherine Gibert
Couverture : Olivier Balez
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Collection : Grand Format
Pages : 253
Format (en cm) : 15,5 x 22,5 x 2
Dépôt légal : septembre 2013
ISBN : 978-2070650415
Prix : 14,90 €



Michael Espinosa
4 novembre 2013


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