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Grandmaster (The)
Edition Blu-Ray - Wild side Vidéo
11 septembre 2013

Le réalisateur esthète de « In the Mood For Love », « 2046 » et « My Blueberry night » s’essaie au film de Kung Fu avec ce biopict sur IP Man. Un film effectivement très beau mais qui a trop vouloir faire beau, torpille ses séquences d’arts martiaux par abus de ralentis.



LE SUJET

Chine, 1936. Ip Man, maître légendaire de Wing Chun (un des divers styles de kung-fu) et futur mentor de Bruce Lee, mène une vie prospère à Foshan où il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux. C’est à ce moment que le Grand maître Baosen, à la tête de l’Ordre des Arts Martiaux Chinois, cherche son successeur. Pour sa cérémonie d’adieux, il se rend à Foshan, avec sa fille Gong Er, elle-même maître du style Ba Gua et la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Lors de cette cérémonie, Ip Man affronte les grand maîtres du Sud et fait alors la connaissance de Gong Er en qui il trouve son égal. Très vite l’admiration laisse place au désir et dévoile une histoire d’amour impossible. Peu de temps après, le Grand maître Baosen est assassiné par l’un de ses disciples, puis, entre 1937 et 1945, l’occupation japonaise plonge le pays dans le chaos. Divisions et complots naissent alors au sein des différentes écoles d’arts martiaux, poussant Ip Man et Gong Er à prendre des décisions qui changeront leur vie à jamais…

CE QUE L’ON EN A PENSE

Wong Kar Wai aime faire de beaux films avec de beaux plans, magnifiques mêmes, une composition d’éléments forts jolis, avec une photographie somptueuse. Là-dessus, absolument rien à dire, c’est vraiment très chouette à contempler. On le devine d’ailleurs dès le générique et la première séquence. Nan sans déc, c’est vraiment très très joli à regarder. Mais de belles séquences ne font pas un film. Il faut quand même une histoire.

Alors, peut-être parce les sous-titres sont mal traduits mais je n’ai pas saisi toutes les subtilités du film. En gros, on navigue entre une romance à la Wong Kar Wai et une histoire de succession / vengeance. Et du coup, on a le séant un peu entre 2 chaises sans vraiment savoir de quel côté il faut pencher pour se sentir à l’aise.
Moi, j’ai choisi de voir le film comme une romance sur fond de succession et non le contraire.
Wong Kar Wai a clairement démontré avec « In the mood for Love » qu’il était un maître dans l’art du non-dit, ou encore du dit-sans-clarté. Tout est sous forme de métaphores, allégories et sous entendus.
Alors, comme je ne suis pas idiot, j’ai bien compris que l’estime entre les 2 maîtres s’est muée en un amour platonique des plus intenses. Très bien retranscrite à l’écran et interprétée avec justesse, il n’en reste pas moins que tous ces silences et sous entendus, c’est un peu mou du genou.
Non pas que je souhaite les voir mélanger leur fluides avec véhémence mais entre le calme plat d’un lac congelé et la furie d’une tempête tropicale, on peut sûrement trouver un juste milieu, non ?
Ceci étant dit, c’est pour moi le cœur du film cette romance. A tel point qu’elle éclipse le débat autour des arts martiaux. Le côté philosophique et spirituel sur le sujet des arts martiaux du film m’a d’ailleurs un peu échappé. _ La faute à une traduction toute pourrie ? Peut être. Mais je n’en suis pas certain.
Le mélange de genre est un exercice de style assez dangereux justement parce qu’on risque de faire passer un des genres devant l’autre. Malgré une volonté claire et nette de vouloir parler d’arts martiaux par le biais d’un personnage récemment popularisé, et de décrire en même temps une vie très dure dans une ambiance on ne peut plus tragique, le message passe mal. Il est comme parasité. D’ailleurs quel est il ce message ? Que veut dire le réalisateur au sujet les arts martiaux ?

- Que c’est une forme de dialogue qui en dit plus que les mots ? Ok, ça c’est clair.
- Que c’est une façon de basculer du côté obscur pour des raisons tout aussi obscures ? Done too.
- Que c’est un héritage culturel multi séculaire ? Effectivement le message est passé.
- Que c’est un art qui demande patience et acharnement ? On l’a bien compris.
- Que c’est un art ? Là c’est une évidence qu’il nous montre avec brio.

Alors voilà, il nous dit tout ça, le Kar Wai, mais ça reste confus et noyé dans cette subtile romance. Du coup, ça pose comme un problème de rythme.
Enfin bon... je remarque que la plupart des articles que j’ai lu sur ce film sont tous ou presque unanime : c’est une merveille.
Je n’ai trouvé qu’un seul avis similaire au mien, à a savoir : Beau mais pas clair.
A vous de voir parce que là franchement, je reconnais bien toutes ses qualités mais je n’adhère pas vraiment.
D’autant plus que la mise en scène ne m’a vraiment pas emballée. Trop, mais alors vraiment trop trop de ralentis. Le rythme est d’une lenteur abominable. C’est simple : dès le générique j’ai cru que j’allais m’endormir.
_ Et pour en rajouter une couche, je l’ai vu en 4 fois parce que, franchement, je m’ennuyais méchamment devant. Je suis pas rentré dans l’histoire et le combats ne m’ont pas du tout convaincus.
Bref, je suis un être insensible à toute cette beauté et cette mise en scène tout en subtilité et non-dits.
Et vous ?

Section Fight

Je l’attendais vraiment au tournant sur ce point là. Comment allait il nous mettre en scène des combats ce cher Kar-Wai ? Sachant que ce n’est pas du tout ce à quoi on est habitué avec ce cinéaste. Bon je savais un peu à quoi m’attendre avec les teasers et bandes annonces : des câbles et des ralentis esthétisants. Mais là !!!!
Le verdict est sans équivoque ! RA-TE ! Mais alors vraiment raté dans les grandes largeurs.
Alors oui, c’est beau. La photographie est sublime, je l’ai déjà dit, mais ça vaut le coup de le redire. Mais les chorégraphies sont pas terribles mais surtout, c’est le montage qui est à chier ! Nan vraiment c’est mauvais !!!
Trop de ralentis, je l’ai déjà dit, mais en plus de ça, Wong Kar-Wai est tombé dans ce travers que j’abhorre : les cuts-scenes stroboscopiques !!!! _ Et il mélange les 2 le bougre !
Les combats se résument ainsi : frappe au ralenti, douleur au ralenti, frappe au ralenti, douleur au ralenti, frappe vitesse normale, douleur au ralenti, séquence de 3 secondes avec 4 ou 5 coups, ralenti de la chute, re-frappe au ralenti, esquive au ralenti, frappe au ralenti, blocage au ralenti, etc... ad nauseam !
Et là je parle d’une une séquence de 10 secondes environ, à peine. En 10 secondes, dans d’autres films, on a le double de coups avec un plan large ou un plan américain. Ici, tout est au ralenti sur des plans ultra serrés qui évoquent certes de la puissance ou de la maîtrise mais c’est pas lisible et on ne rentre pas l’action. On reste juste dans du contemplatif, comme tout le reste du film d’ailleurs.
Quel dommage !! Certains diront que j’exagère. J’invite donc ces personnes à revoir le film en faisant attention aux scène de combats uniquement et de compter le nombre de ralentis et de coups donnés. Je suis certains qu’ils seront surpris de constater que ce sont des séquences longues avec pas grands choses au final.
Alors certes, Wong Kar-Wai a tout à fait compris que les combats sont aussi une forme de dialogues au sein des films de combats et qu’ils ont une grande importance dans la construction de l’histoire mais pourquoi, POUR-QUOI tant de lenteur ?!!
L’abus de ralentis tuent littéralement le rythme, et dans un combat, c’est essentiel, presque autant que le choix des mouvements !
Vous aurez compris sans mal je pense que c’est un flop total et absolu sur ce point.
Pour moi en tout cas.

THE GRANDMASTER
L’EDITION BLU-RAY

The Grandmaster / Yi dai zong shi
Film hong-kongais, chinois, français de Wong Kar Wai (2013)
Scénario  : Wong Kar Wai, Zou Jingzhi, Xu Haofeng d’après une shitoire de Wong Kar Wai
Avec Tony Leung Chiu Wai, Zhang Ziyi, Le Cung, Wang Qingxiang, Elvis Tsui, Song Hye-kyo, Liu Chia Yung, Tsang Chiu Yee
Producteurs  : Jacky Pang Yee Wah, Kar Wai Wong
Coproducteurs  : Hong Tat Cheung, See-Yuen Ng, Yue Ren, Michael J. Werner
Producteurs exécutifs : Ye-cheng Chan, Megan Ellison, Dai Song
Musique  : Nathaniel Méchaly, Shigeru Umebayashi
Image  : Philippe Le Sourd
Montage  : William Chang
Création des décors : William Chang, Wai Ming Alfred Yau
Direction artistique : Tony Au, William Chang, Alfred Yau
Costumes  : William Chang

Caractéristiques Techniques BR
Format  : Couleur, Cinémascope
Audio  : Mandarin (DTS-HD 5.1), Français (DTS-HD 5.1)
Sous-titres : Français
Région  : B/2
Rapport de forme : 2.35:1
Nombre de disques : 1
Studio  : Wild Side Video
Date de sortie : 11 septembre 2013
Durée  : 122 minutes

BONUS
Sur la route des grands maîtres : documentaire réalisé par Wong Kar Wai autour du Wing Chun (31’44" - VOST)
Making of en 8 parties (VOST) :
- The Grandmaster (3’36")
- Tony Leung est Ip Man (3’41")
- Yuen Woo Ping et les combats (3’51")
- Les maîtres d’arts martiaux (2’44")
- Décors et costumes (3’39")
- Zhang Ziyi est Gong Er (3’26")
- Le travail de Wong Kar Wai (2’45")
- Chang Chen est La Lame (3’11")
Entretien avec Didier Beddar, spécialiste français du Wing Chun (27’12")
Démonstration de Wing Chun avec Didier Beddar (8’26")
Clip des effets numériques (3’39")
1 scène inédite en 3D Active (1’02")
Bande-annonce du film (HD - 1’46" - VF)
8 bandes-annonces Blu-ray Wild Side
DTS Sound Check (DTS-HD MA 5.1)


© Wild Side Vidéo



OSJ \(^__^)/
18 octobre 2013



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