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Fille qui n’aimait pas les fins (La)
Yaël Hassan & Matt7ieu Radenac
Syros, Tempo, roman français, amour de la lecture, 220 pages, août 2013, 6,50 €.

Maya aime les livres.
Mais elle n’aime pas les emprunter.
Pourtant sa mère l’inscrit à la bibliothèque, lui offrant une multitude d’ouvrages à dévorer.
Un petit quelque chose pour lui faire accepter la mort de son père et l’arrivée d’un beau-père.
Mais c’est en naviguant au hasard dans les rayons de la bibliothèque qu’elle va rencontrer Manuelo. Un vieil homme bien étrange avec qui elle va engager des échanges qui vont la mener bien plus loin qu’elle ne le pensait...



Avant toute chose, j’ai été étonné par la présentation faite des deux auteurs de ce roman. « Le nouveau roman de Yaël Hassan et le premier texte de fiction d’un tout jeune auteur, Matt7ieu Radenac ». J’ai beau en avoir compris le sens, la rédaction m’a paru étrange. On a l’impression de l’existence d’une hiérarchie plutôt que d’une collaboration. Pourquoi ne pas avoir placé ces deux auteurs au même niveau ou en tout cas les avoir présentés comme deux générations se rencontrant pour donner un même texte. Mais cela gratte sans doute ma susceptibilité. Alors trêve de considération personnelle.

Ce roman est une superbe histoire d’amitié, d’amour, d’humour, de rapports humains.

Texte à deux voix (même plusieurs sur la fin), il nous fait visiter les esprits troublés de la jeune Maya et de celui du fameux Manuelo. Des esprits aussi très aiguisés. Amoureux tous les deux des livres, ils vont se découvrir à travers des personnages, des histoires, des textes permettant aussi de se faire rencontrer les générations.

Mais aussi des textes qui facilitent le dialogue, donnant parfois les arguments que l’on ne peut trouver par soi-même. C’est ici la magie des mots et celle des idées qui sont mises à l’honneur, sans être ni ronflantes ni pédantes.

Ce texte est une usine à émotions présentées dans des petits plats qui viennent au lecteur comme les sushis sur ces tapis roulants dans les restaurants japonais. On picore, on prend ce que l’on veut, on apprécie, et on ne repose jamais le plat tellement c’est fin et bon.

Et comme l’héroïne, on n’a pas envie de lire la fin de cette histoire. Pas pour ses raisons à elle, qui sont tellement justifiées qu’on adhèrerait presque à sa philosophie, mais parce que le texte coule comme la vie et qu’on ne veut pas que ça s’arrête.

Ce roman est une réelle bonne surprise pleine de sentiments et pas de sentimentalisme, bourrée d’amour et pas de bluette, débordant d’émotion et pas de guimauve.

Et en plus ça fait plaisir de n’en dire que du bien.


Titre : La fille qui n’aimait pas les fins
Auteur : Yaël Hassan et Matt7ieu Radenac
Éditeur : Syros
Collection : Tempo
Pages : 220
Format (en cm) : 12,2 x 18,1 x1,5
Dépôt légal : août 2013
ISBN : 978-2748514261
Prix : 6,50 €



Michael Espinosa
30 août 2013


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