Imosé est mort durant un accident en cours de rattrapage. Akatsuki est certain que son maître-chanteur fait partie des victimes et met en place un piège pour l’identifier. 33 élèves sont de potentiels appelés de miroir et parmi eux, Kurumisawa. Cette jeune fille est secrètement amoureuse d’Akatsuki. Fille d’une virtuose du koto, elle a toujours été dévalorisée par sa mère, son père étant parti sans jamais revenir. Mais tous ne sont pas aussi positifs, comme Minakata, génie du kabuki ou encore Saotome, un artiste obsédé par le morceau de musique parfait. Ce sont deux parmi les trois élèves de la classe spéciale, avec ce curieux garçon en fauteuil roulant. Akatsuki les a tous conviés dans un amphithéâtre pour les avoir à l’œil, mais soudain, le miroir se met à tous les appeler en même temps. Qui sont ceux qui vont franchir le seuil du monde parallèle ?
Après avoir posé l’univers de sa série, Fujiyama Kairi peut enfin entrer dans le vif du sujet de « Rex Fabula ». Nous savions déjà que d’autres élèves pouvaient passer de l’autre côté du miroir, mais pour le moment, la série n’avait pas vraiment de fil rouge. Pour avoir un bon scénario, il faut un héros charismatique et surtout un méchant digne de ce nom, et le tome 1 nous avait laissé sur notre fin sur ce dernier point. Le tome 2 se devait donc de commencer l’introduction de l’ennemi à vaincre pour notre héros. Toutefois, Fujiyama Kairi a pris le parti d’en faire une forme d’ombre que va poursuivre Akatsuki durant tout le tome. Ce sera l’occasion de présenter les autres personnages qui vont le suivre dans cet étrange Outre-Monde. Et en particulier la jeune Kurumisawa. La logique de ce tome prend alors forme. En plus d’être mort une fois, chaque personnage a une peur, quelque chose qu’il veut à tout pris oublier car cela lui pourrit la vie réelle et ce monde peut être l’occasion d’une « seconde chance ». Certes, ce n’est pas totalement original, ayant été largement développé dans des séries comme « Brave Story », mais cela colle parfaitement à cet univers.
Nous allons donc découvrir les nouveaux alliés et ennemis d’Akatsuki et surtout leurs armes. Car ce manga s’avère aussi être un manga de bastons, certes courtes pour le moment, mais les pouvoirs dévolus aux protagonistes sont plutôt intéressants, en particulier ceux de Saotome et de Araragi. En fait, ils sont tous plus dérangés les uns que les autres, avec des stratégies souvent différentes pour atteindre le même objectif. Les premiers duels seront intéressants et avec quelques suspenses de taille : qui est celui qui tire toutes les ficelles ? Quelle est l’arme d’Imosé ? Et surtout comment conclure cette série en un seul tome ? Car il est important de le rappeler, « Rex Fabula » est un triptyque et il est assez difficile d’imaginer que toutes les questions trouveront une réponse dans le prochain et dernier tome. Pour le moment, le scénario de Fujiyama Kairi tient parfaitement la route, sans réel raccourcis, satisfaisant la curiosité de tous les lecteurs, mais saura-t-il trouver les astuces nécessaires pour être à la fois concis et convainquant ?
« Rex Fabula » prendra fin le 12 juin prochain. Espérons que ce sera une excellent surprise.
Rex Fabula (T2)
Auteur : Fujiyama Kairi
Traducteur : Jean-Benoit Silvestre
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages par tome
Date de parution : 10 avril 2013
Numéro ISBN : 978-2-81892-310-8
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Rex Fabula (T1)
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