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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Sable, revue internationale pour l’imagination



Une revue de nouvelles francophones éditée depuis l’Espagne. Etonnant ? Non ?
C’est pourtant le nouveau pari de Fermin Moreno Gonzalez. A la tête de Sable depuis maintenant deux ans (quatre numéros parus en Espagne), Fermin reçoit de nombreux textes venus des quatre coins d’Europe pour achalander sa revue internationale pour l’imagination. Frappé par la qualité de certains textes de nos compatriotes, l’éditeur écrivain et traducteur s’est mis en tête de rendre hommage à leurs auteurs en publiant un numéro spécial de Sable en langue française. Un caprice personnel et un défi commercial quand on sait que Sable n’est pas distribué en France et que le succès de cette entreprise repose exclusivement sur le clavier à écran (autrement dit le bouche à oreille de l’ère télématique). Mais revenons à l’objet et à son contenu. Si le premier, malgré l’absence de publicité et la présence d’illustrations originales, s’avère perfectible, le second est une réussite qui dépasse de loin nos attentes. Fantastique, Science-Fiction, Fantasy, Mystère, la sélection de Fermin Moreno Gonzalez parvient à brasser tous les genres en alternant humour, angoisse et réflexions.

D’entrée de jeu, le système « Karma » de Jean-Pierre Planque anticipe les châtiments du futur, alors que « L’appel détourné » de Victor Miguel Gallardo Barragan (l’un des trois auteurs non francophones) s’intéresse aux dérives publicitaires. Plus léger, « La légende du dernier Dragon » de Pierre-Luc Lafrance entreprend de démystifier la réputation des créatures cracheuses de feu avant que « La mort a pris mon visage » de Alan W.Wolf emprunte les voies du fantastique sanglant pour un règlement de compte métaphysique. Moins noir, mais plus trouble « Le déguisement » de Sergio Gaut vel Hartman nous confronte aux faux semblants. Un texte qui je l’avoue, à sa première lecture, m’avait laissé quelque peu dubitatif malgré ses qualités de rédaction. Retour à l’humour avec Sébastien Gollut et sa terrible nouvelle, « A huit ans, on ne la leur fait plus (ou la mort du merveilleux) ». Paradoxe temporel avec Jonas Lenn et « Une porte sur l’hiver » (mon texte préféré avec celui de Jean-Pierre Planque). Arrivent ensuite des gens que nous connaissons bien sur la Yozone. Tout d’abord Philippe Heurtel avec « L’affaire Sandra Lion », une parodie de contes de fées aux allures de roman noir, puis Ketty Steward qui nous parle de sa « Peau douce ». Nico Bally prend la suite de nos yonautes écrivains en nous retraçant l’horreur de « La chute de la famille Edler » avant que Fermin Moreno Gonzalez ne conclue son recueil en personne avec « L’Ebène et la Glace ».

4,95 € pour 52 pages de récits de qualité pour amateurs d’imaginaire, une initiative à soutenir si on veut qu’elle se réitère : http://www.revistasable.com/


Bruno Paul
7 octobre 2005


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