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Upside Down
Film canadien français de Juan Solanas (2012)
1er mai 2013

****



Genre  : romance science fiction
Durée  : 1h45

Avec Kirsten Dunst (Eden), Jim Sturgess (Adam), Timothy Spall (Bob Boruchowitz), Neil Napier (L’agent de sécurité), Heidi Hawkins (Le journaliste), James Kidnie (Lagavullan), Larry Day, Agnieshka Wnorowska, Frank M. Ahearn (Flynn), ….

Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

En dépit de son casting international, « Upside Down « n’est pas le nouveau blockbuster de science fiction hollywoodien, ni un biopic sur Diana Ross and the Supremes, mais le second long-métrage et 3ème film de Juan Solana. Ce cinéaste argentin qui nous avait régalé avec son court « L’homme sans tête » en 2003 et confirmé ses dispositions en 2005 avec « Nordeste », son premier long mettant en scène Carole Bouquet.

Depuis, il planchait sur « Upside Down », une fable de science fiction qui revisite le mythe de Roméo et Juliette à la mode happy end transposé dans un univers cinématographique jusqu’ici inédit.
D’ailleurs, comme le sous-entend la voix off qui introduit le film, il faut mettre de côté son cartésianisme pour pénétrer dans ce monde, que dis-je, ces mondes capables de nous mettre la tête à l’envers.
Deux terres jumelles, ou presque, séparées de quelques kilomètres, à tel point que de leur point le plus haute, on peut se tendre une corde pour passer de l’une à l’autre.
Mais attention, la gravité qui régit ces mondes, ne fonctionne pas selon les lois de la physique mais des lois de la poésie. Car dans « Upside Down » si on change de monde, on reste soumis à l’attraction de sa planète d’origine. Cela provoque des trucs amusants, comme la grande salle de recherche et développement de la compagnie dictatoriale, tendance esclavagiste, qui dirige les affaires des deux mondes, pressant celui du bas, celui d’Adam, pour assurer le confort de celle du haut, le monde d’Eden.
Seules les abeilles roses échappent à cette loi gravitique qui empêche toute relation entre les gens des deux mondes.
Il y a certes moyen d’y faire de courtes excusions, en se bardant de matière inversée (qui provient de l’autre monde). Mais au bout d’un temps, elle chauffe et se met à brûler.
Mais Adam connait le secret des abeilles roses et de leur miel.

C’est Jim Sturgess, décidément abonné cette année au bon projet de SF, qui incarne, avec le charme que l’on sait, le jeune amoureux transit prêt à tout pour retrouver sa belle. Et Kirsten Dunst dans le rôle de la belle. Belle qui se fait d’ailleurs un peu voler la vedette par le personnage ressort du film, Bob Boruchowitz, le pote de boulot d’en haut d’Adam, interprété par Timothy Spall, excellent.

Il va bien évidemment sans dire, que la proximité singulière des deux mondes se m&érialise à l’écran par une multitude de trouvailles visuelles ou narratives. C’est certes imparfait, mais c’est beau, c’est drôle, poétique, spectaculaire et imaginatif.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Upside Down
Réalisation  : Juan Solanas
Scénario  : Juan Solanas
Producteurs  : Claude Léger, Dimitri Rassam, Aton Soumache,, Jonathan Vanger, Alexis Vonarb
Producteurs exécutifs : Phil Hope, James W. Skotchdopole
Musique originale : Benoît Charest
Image  : Pierre Gill
Montage  : Paul Jutras
Casting  : Susan Forrest
Création des décors : Alex McDowell
Direction artistique : Isabelle Guay, Jean-Pierre Paquet
Décorateur de plateau : Paul Hotte
Maquillage  : Corald Giroux, Colleen Quinton
Effets spéciaux : Louis Craig
Effets visuels : Caroline Audebert, François Dumoulin, …
Production  : Jouror Productions, Onyx Films, Studio 37, Transfilm
Distribution  : Warner Bros. France


© Warner Bros France



Bruno Paul
1er mai 2013



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