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Tales of Legendia (T5 et 6)
Ayumi Fujimura
Ki-oon

Nos héros sont parvenus à vaincre Vaclav, mais ce dernier à prouver que le Legacy contenait une arme de destruction sans pareil. Pour Shirley, un choix bien difficile lui fait face : doit-elle rester auprès de son frère ou rejoindre son vrai peuple ? Elle sait maintenant que son destin est d’être Merines et de protéger les ferines. C’est donc avec confiance qu’elle rejoint les siens, dans leur village caché du reste des autres peuples. Mais le chef du village ne compte pas en rester la, il parvient à convaincre Shirley de passer à nouveau la cérémonie de l’oracle. En devenant la réincarnation de Nerifes, elle sera en capacité de provoquer un nouveau déluge et débarrasser la planète de ces maudits terrestres. Pour cela, la haine de la jeune fille pour les autres peuples doit être exacerbé et le destin va offrir au chef du village l’occasion rêvée.



Shirley s’est laissée dominer par Nerifes et s’apprête à provoquer la disparition du reste du continent sous les eaux déchaînées. Et pour ne rien arranger pour Senel et ses alliés, une mystérieuse jeune femme se mêle à leur rang et la fille de Will fait son apparition, crache sa haine envers son père et s’enfuit dans le phare de la cité. Ce lieu était pourtant clos mais un pouvoir semble attirer nos héros à l’intérieur. Contre tout attente, il découvre dans son coeur une mer apaisée et d’étranges stèles. En les manipulant, ils sont tous projetés dans le passé, 4 000 ans plus tôt, quand se créèrent les continents mais aussi quand les ferines furent traqués comme des animaux. Senel est alors témoin du pouvoir de destruction que recèle le pouvoir de Merines.

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Le grand final de « Tales of Legendia » a donc enfin lieu. Comme je l’indiquais dans le tome précédent, le lecteur se demande bien ce qu’il y avait encore à raconter, maintenant que le méchant Vaclav est mort. Eh bien tout en fait, car Ayumi Fujimura gardait, pour la fin, l’origine du conflit qui s’est passé sur le Legacy. Le tome 5 réservait une révélation choc : Senel est en fait un espion à la solde du Thousand et sa mission était de tuer Shirley... Mission confiée à un gamin de 5 ans... Oui, le réalisme de l’affaire surprend car il est difficile de croire qu’un jeune orphelin allait pouvoir tranquillement tuer deux jeunes femmes, dont une bien plus âgée que lui. Et comme par hasard, Dieu durcit le coeur de Shirley qui décide sur un coup de tête de détruire les terrestres. Bon, vous l’aurez compris, cette fois, le scénario part dans tous les sens pour justifier le besoin d’expliquer au lecteur l’origine des ferines et des orerines.

Le dernier tome sera donc celui des ultimes révélations et des heureux hasards. Je passerai l’épisode de la folie du loup géant de Moses qui lui mord le bras droit... mais ne fait que lui entamer la peau alors qu’avec une telle mâchoire, il devait lui arracher le bras, mais soit ! L’arrivée des deux nouveaux personnages féminins, qui seront en fait vitales pour la suite de l’aventure, tombe aussi à pique. Dingue comme le destin fait bien les choses. Mais quand les ficelles sont trop grosses, le lecteur est moins tolérant sur les raccourcis scénaristiques qui pullulent dans ces deux tomes. Bon rassurez-vous, nous sommes dans un univers qui se veut d’heroic fantasy digne de ce nom mais en fait, c’est l’avant-poste du royaume des Bisounours. Shirley aura son sursaut de raison et il faudra se trouver très vite un méchant à combattre pour en finir avec cette histoire.

Je peux paraître un rien trop cynique mais comment faire autrement avec ce final cousu de fils blancs, où les révélation n’en sont pas vraiment ? A la rigueur, le seul à vraiment rester fidèle à lui-même est Walter, qui nous offre les meilleurs combats de la série. Ce personnage aurait mérité d’être mieux mis en valeur car il est la véritable incarnation des ferines et de leur ambiguïté. Fenimore est, elle aussi, un personnage dramatique par excellence, elle est incarne de son côté la prise de conscience et la tolérance entre les peuples. Bien plus intéressante que les compagnons de Senel, trop caricaturaux, elle va générer l’émotion qui manque chez ses compères. Senel se retrouve même en second plan n’assumant pas vraiment la charge du tragique qu’on attendait de lui et de Shirley. Mais le côté trop soudain des changements de sentiments entre les personnages n’aide pas à croire à cette histoire.

« Tales of Legendia » nous laisse donc sur une drôle d’impression, celle que l’histoire est passée à côté d’un développement plus intéressant en ne misant pas sur les bons personnages et en voulant aller trop vite sur la fin. Ces deux derniers tomes auraient mérité un développement plus conséquent. Dommage.


Tales of Legendia (T5 et 6)
- Auteur : Ayumi Fujimura
- Traducteur  : Tony Sanchez
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 194 pages
- Date de parution : 24 janvier et 21 mars 2013
- Numéro ISBN  : 978-2-35592-486-6 ; 978-2-35592-510-8
- Prix : 7,65 €


A lire sur la Yozone :
Tales of Legendia (T1)
Tales of Legendia (T2 et 3)
Tales of Legendia (T4)


© 2006 Ayumi Fujimura © 2005 NAMCO BANDAI Games Inc.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
2 avril 2013




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