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Alibis n°45
L’anthologie permanente du polar
Revue, n°45, polar, noir & mystère, nouvelles - articles - entretien - critiques, hiver 2013, 158 pages, 10CAD

Depuis ses débuts, « Alibis » disposait d’un volet en ligne qui servait aussi bien de complément que de vitrine à la revue. La version numérique lancée voilà deux années se différenciait de la version papier en proposant en sus ce volet.
Pour qu’il n’y ait plus de distinction, à compter de ce numéro, le complément en ligne (“Camera Oscura” de Christian Sauvé qui chronique des films noirs ou à suspense sortis ces dernières années et des critiques littératures supplémentaires) disparaît et intègre les pages d’ « Alibis ».



Ariane Gélinas entame la partie Fictions de la meilleure des façons avec “Cinq compagnes pour la cigale : hommage au giallo”. Une séance photo en campagne tourne au drame.
Mission remplie, car l’hommage est beau, ça massacre à tour de bras, le sang gicle, le mystère sur l’assassin est conservé jusqu’au bout... tout à fait dans la tradition du giallo. Une auteure décidément à suivre !

Drame familial pour “Ce qu’a fait Kelly” de Catherine Astolfo. Sur une scène de crime, une maîtresse d’école est appelée à la rescousse et elle découvre alors la vie de misère qu’avait son ancien élève.
Ce qu’a fait Kelly” a remporté le Prix Arthur-Ellis. Il rejoint l’actualité et se révèle poignant, car il expose les ravages causés par le manque d’éducation et le mauvais exemple donné par les parents. À nouveau du tout bon.

Luc Baranger nous présente un court texte : “Le 27, impair et manque”. Dans la cité balnéaire de Saint-Brévin-les-Pins en Bretagne, un couple fréquente avec joie de nouveaux voisins venant y passer leurs vacances. Toutefois, au fil de leurs passages, ceux-ci semblent moins bien s’entendre...
Courte histoire qui ne fait pas dans le sensationnel, mais montre que les petites choses peuvent tourner au tragique. Le polar c’est aussi ça, comme nous le prouve Luc Baranger.

Geneviève Blouin nous amène en Afghanistan. “Comme on se retrouve” illustre une directive du SCRS (service canadien du renseignement de sécurité), signifiant en gros qu’en cas de grave menace, la fin justifie les moyens.
Ambiance lourde, entre souvenirs et présent pour Marie qui tentait d’extrader du pays un commanditaire d’attentats. Autrefois victime des agissements de Sean, elle est obligée de cautionner des actes qu’elle réprouve. Un exemple cruel et bien orchestré, nous montrant que la torture n’appartient pas uniquement au passé.

Combat de boxe pour Maxime Houde. “Le ring des magouilles” porte bien son titre, mais ne pas accepter de jouer le jeu peut avoir de graves conséquences.
Les méthodes de Stan Coveleski, détective privé des années quarante et personnage fétiche de l’auteur, portent leurs fruits. Ensemble enlevé pour un résultat prenant.

Dans la partie rédactionnelle, André Jacques décrypte “L’année 2012 du polar québécois” et Pascale Raud nous livre une longue “Conversation avec David S. Khara”. L’échange s’avère très intéressant et nous en apprend beaucoup sur l’écrivain et sur sa trilogie à succès.
La partie Critiques est bien sûr enrichie par des chroniques littéraires supplémentaires et par celles de Christian Sauvé sur les films à suspense sous une forme vraiment agréable à parcourir.

Un ensemble de très haute volée avec un sans faute au rang des nouvelles et un bel entretien avec David S. Khara.
« Alibis » est vraiment une revue à ne pas manquer !


Titre : Alibis
Numéro : 45
Comité de rédaction et direction littéraire : Martine Latulippe, Jean Pettigrew
Couverture : Bernard Duchesne
Type : revue
Genres : nouvelles, entretiens, articles, critiques
Site Internet : Alibis ; numéro 45 
Période : hiver 2013
Périodicité : trimestriel
ISSN : 1499-2620
Dimensions (en cm) : 13,2 x 20,9
Pages : 158
Prix : 10 CAD



François Schnebelen
18 mars 2013


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