Les plantations du groupe ont été ravagées, mais cette fois, ce n’est pas l’oeuvre de pillards. Le coupable est un animal sauvage : un sanglier. Ces plantations sont pourtant importantes pour le groupe, et Sei accepte de s’occuper de leur invité surprise. En fait, c’est un groupe de sangliers qui fait son apparition la nuit suivante, mais cette fois, Sei a tendu un piège et compte bien dissuader les animaux de revenir. Seulement le meneur est un dur à cuir et malgré une flèche profondément ancrée dans le flan, ce dernier parvient à fuir. C’est une chance inouïe de récupérer de la bonne viande pour le groupe. Sei se prépare donc à une nouvelle chasse, surtout que son chien est prêt pour la traque. Ken, voulant prouver qu’il est lui aussi devenu un vrai chasseur, fait partie de l’équipe de chasseurs. Mais affronter un sanglier est hautement plus dangereux que faire face à des cerfs.
Décidément, nos héros semblent s’attirer les ennuis. Pourtant, le tome 4 s’achevait sur une bonne nouvelle, avec le retour de Ryo à la réalité et surtout à l’instinct de survie. Mais une vie tranquille ne permet pas de raconter une histoire, il fallait donc un nouveau « méchant » pour pimenter l’histoire. Et ce sera donc un ancien survivant de l’île qui jouera les tyrans et les psychopathes de service. Avec un nouvel élément pour le rendre encore plus effrayant : ce dernier est cannibale. Cela peut paraître logique, seul sur une île remplie de cadavres de suicidaires, la tentation est grande, un peu comme dans le film « Vorace », qui joue bien plus sur l’humour que « Suicide Island ». Ce ne sera qu’en fin de tome qu’apparaîtra le fameux Sawada, histoire de générer le cliffhanger.
Avec Nao, c’est encore un autre style de personnage, plutôt inattendu : une prostituée. Kouji Mori joue une carte surprenante avec cette jeune femme, qui devient aussi le fruit de discorde entre les deux clans de Ryo et Sawada, telle une Hélène de Troie. Elle devient aussi une source de conflit au sein même de chaque clan car vendant ses charmes à qui peut lui apporter quelque chose en échange. Nao est un personnage très intéressant pour analyser le comportement des hommes et des femmes face à ce genre de femme justement.
Pourtant, une grande partie du tome ne sera pas dédiée à une guerre ouverte entre les deux clan mais à une partie de chasse. La proie est cette fois extrêmement dangereuse, s’agissant d’un sanglier. Cela permet au mangaka de nous donner un nouveau témoignage sur le plaisir de la chasse et surtout sur la qualité de la viande issue de ces bêtes sauvages. On sent toujours le plaisir de Kouji Mori à nous décrire ces animaux et leur mode de vie, pour finir par la meilleure façon de le tuer. La chasse et le développement des deux personnages que sont Sei et Ken à travers cette activité demeurent le fil rouge de cette série et gardent un poids d’importance dans le récit.
Le tome 6 de « Suicide Island » s’annonçant dramatique avec le conflit contre le groupe du port qui prendra des proportions irréparables.
Suicide Island (T5)
Auteur : Kouji Mori
Traducteur : Frédéric Malet
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages
Date de parution : 16 janvier 2013
Numéro ISBN : 978-2-82030-567-1
Prix : 7,69 €
A lire sur la Yozone :
Suicide Island (T1)
Suicide Island (T2)
Suicide Island (T3)
Suicide Island (T4)
JISATSUTOU © 2009 by Kouji MORI / Hakusensha, Inc.
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