Niko fait une bien étrange rencontre grâce à une des souris, ces enfants vivant en clan et qui se sont pris d’amitié pour la jeune fille. Son guide l’emmène dans le laboratoire du professeur. Ce dernier se tient à l’écart de la vie des zones blanches, n’acceptant que la présence des souris. Mais Niko n’est pas au bout de ses surprises. Ce personnage se dit être le premier exilé de Sensoram, le Ethnicity 01. Il serait devenu un danger pour les anciens qui dirigent la cité, n’acceptant pas le contrôle absolu que ses derniers ont sur la ville. Et dans le secret de son laboratoire, il met au point un moyen de renverser ces tyrans dont le pire de tous : Nortréga.
Le plan de Nortréga est implacable. L’avancée des révolutionnaires était parfaitement programmée pour divertir les anciens. Il leur faut leur dose de morts, de massacres et le sacrifice imbécile de ces exilés est une chance absolue. Mais avant cela, il doit se débarrasser de cet homme pourvu du gène révolutionnaire, Kéo. Ce dernier ne semble pas se remettre de la blessure par balle qu’il a reçu au bras et son avant-bras commence déjà à se nécroser. Mais ce n’est pas cela qui stoppera le leader des exilés, un coup de sabre pour se débarrasser du membre malade et le voila prêt pour affronter... un crache-mort. S’il veut que ses troupes prennent confiance, il doit vaincre la machine, mais la maladie s’est propagée dans tout son corps et le temps joue contre lui. Le plan de Nortréga semble malheureusement se dérouler sans le moindre accro.
Trois tomes pouvaient paraître un peu courts pour finir la série « Ethnicity 01 » et pourtant, la crainte légitime que le lecteur pouvait avoir va vite disparaître à la lecture de tome. On peut penser que le personnage du Ethnicity 01 semble parachuté dans l’histoire afin de trouver un moyen de conclure de manière crédible, mais d’un autre côté, nous n’avions jamais totalement visité les zones blanches et un tel personnage, cultivant le secret, avait parfaitement la possibilité de se trouver dans ce laboratoire, protégé par les finalement bien sympathiques souris. On aurait pu penser alors à une interminable explication de la genèse de Sensoram mais Tadano Nobuaki aura la finesse de garder quelques mystères comme l’incubateur créant ad vitam eternam des Nortréga. Sensoram gardera bien des questions sans réponses et ce n’est pas plus mal pour le lecteur.
Le personnage de Keo pourra paraitre finalement décevant, n’ayant pas la grandeur attendue, mais d’un autre côté, on peut aussi voir dans son destin toute l’intelligence du mangaka qui nous montre ainsi qu’aucun personnage n’est à l’abri de ses sentences de créateur sans pitié. Le mangaka ira jusqu’à préparer un carnage final mais le lecteur se doute qu’il y a toutefois une limite dans la liberté de ce dernier. Mais l’astuce pour clore cette série ne manquera pas de nous rappeler le film « Clones », avec Bruce Willis. La logique n’est finalement pas très éloignée entre ces deux oeuvres, ces deux mondes qui vivaient dans un univers virtuel et qui se retrouvent obligés de revenir brutalement à la réalité. Nous n’échapperons pas au classique « quelques mois plus tard », mais celui-ci sera encore une fois très fin et très malin.
« Ethnicity 01 » nous prouve encore une fois le talent de Tadano Nobuaki, et les mini séries semblent bien être un format qui lui convient parfaitement.
Ethnicity 01 (T3)
Auteur : Tadano Nobuaki
Traducteur : Michel Le Bras
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages par tome
Date de parution : 12 septembre 2012
Numéro ISBN : 978-2-81892-148-7
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Ethnicity 01 (T1)
Ethnicity 01 (T2)
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