Et si le grand-père de Mark était toujours en vie ? C’est ce que laisse penser la lettre que le jeune gardien à trouver. Savoir qu’il pourrait le revoir en gagnant la finale du tournoi le survolte et le pousse à s’entraîner de façon totalement exagérée. Mais le garçon va vite retomber sur terre. Lors d’un entrainement, Aphrodite refait une apparition et montre à Mark qu’il s’est lui aussi largement amélioré. Et surtout, Aphrodite est un des joueurs des Fire Dragons, les futurs adversaires des Inazuma. Mark est détruit par son échec à arrêter le tir d’Aphrodite et il replonge aussitôt dans une frénésie d’entraînements démesurés... Mais catastrophe, l’entraîneur lui annonce qu’il ne sera pas dans le onze de départ. Pour la première fois depuis le début du tournoi, Mark se retrouve sur le banc, en n’étant plus maître de son destin.
Le Football Frontier International bat son plein dans ce tome 8 d’« Inazuma Eleven ». Le deuxième match de nos héros va passer à la vitesse grand V, le seul but de ce match étant, comme tous les lecteurs l’avaient deviné à la lecture du tome 7, de forcer Austin à de nouveau tirer au but. Le suspense sur la réussite du stratagème d’Axel était bien évidemment inexistant, mais personne ne s’attendait à de la fioriture dans cette série. En fait, la véritable surprise viendra de cette lettre et l’annonce du possible retour du grand-père de Mark. N’est-ce qu’un coup du mangaka pour provoquer une réaction d’intérêt auprès de son lectorat ? C’est peut être trop de finesse pour cette série, mais au moins, cela a le mérite de relancer l’histoire.
Mais les conséquences ne seront pas celles escomptées, surtout par ce pauvre Mark, qui va retomber sur terre avec le retour d’Aphrodite. L’ancien capitaine des Zeus semble encore plus puissant, et cette fois, il est associé à deux attaquants jouant du feu et de la glace. Encore me diriez-vous et vous n’aurez pas tort ! Car beaucoup des coups spéciaux des joueurs tournent autour de ces deux éléments, ne variant que très peu les plaisirs et limitant d’autant plus les surprises. Mais le jeune public adore les répétitions (il suffit de compter le nombre de fois que nos chères têtes blondes regardent un film qu’ils possèdent en DVD).
Ce tome 8 va posséder les mêmes défauts que les autres tomes, en particulier l’ellipse d’actions du match. Comment les Fire Dragons peuvent-ils avoir le ballon à chaque case et pourtant revenir au milieu du terrain ? Des incohérences sur lesquelles le mangaka fait fi de toute explication. Bon, les traversées de terrain d’un « Captain Tsubasa » ne valent pas mieux mais frustres moins le lecteur. Surtout que son héros, Mark Evans, se retrouve sur la touche et l’exécrable Stonewall se retrouve sur le terrain. De quoi pester à chaque page ! Et si les Inazuma Eleven perdaient ce match ? Voila qui mettrait de la nouveauté et de l’originalité dans cette série... Mais Tenya Yabuno n’est pas dans cette logique et bien au contraire, le mangaka va d’abord nous justifier l’attitude du garçon et même transformer ses caprices en technique magique. Difficile d’y croire une seule seconde, mais bon, nous sommes dans la caricature du shonen alors tout est permis.
Allez, j’arrête de ronchonner car je sais pertinemment que le jeune lectorat va dévorer ce tome comme les autres et tirera sans problèmes toutes les ficelles que va lui mettre le mangaka à chaque planche. Pourquoi pas, à condition de ne pas perdre à l’esprit qu’il s’agit d’un manga jetable.
Inazuma Eleven (T8)
Auteur : Tenya Yabuno
Traducteur : Olivier Sart
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 23 août 2012
Numéro IBSN : 2-351-42704-1
Prix : 6,60 €
A lire sur la Yozone :
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