Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




AOC n°25
Une publication du club Présences d’Esprits
Fanzine, n°25, SF – fantasy - fantastique, nouvelles - article, juillet 2012, 54 pages, 3,50€

La première chose qui impressionne en tenant ce numéro 25 d’ « AOC », c’est cette couverture couleur (le changement est une totale réussite !), avec ce personnage nous désignant du doigt.
Sa mise, sa mine, son attitude ont de quoi impressionner.



À la lecture de “Le Bon, l’Abruti et le Tyran” de Thomas Durand, on en apprend plus sur lui. Il s’agit d’un mage mercenaire (le Bon) qu’un prince (l’Abruti) embauche pour récupérer sa promise auprès de son grand vizir (le Tyran), lui aussi sorcier. Comme le prince n’a pas le courage d’affronter lui-même le traître pour les beaux yeux de sa belle, il fait appel aux bons services de Khelint Boisd’est.
Le titre est suffisamment explicite pour nous indiquer qui a inspiré le personnage. Large chapeau, cigarillo vissé au bec… Thomas Durand signe là un texte drôle, enlevé, nous faisant passer un très bon moment de lecture. Espérons que Khelint est appelé à revenir…

Léa Silva nous plonge dans une épidémie faisant des ravages. Même le maître d’Éléas, un jeune apprenti guérisseur, a succombé, alors que peut son disciple livré à lui-même ? Peut-être se fier à la chance des débutants ?
La blancheur des daturas” n’a pas le punch du texte précédent, mais séduit tout de même. Bien écrit, sérieux, l’atmosphère de tristesse et de fatalité est très bien rendue, permettant la bonne immersion du lecteur.

Se réveiller prisonnier d’une décharge, sans se souvenir de son identité. Qu’est-ce qui pourrait arriver de pire ? Le prisonnier trie les déchets, tente parfois de franchir la clôture ceignant les lieux, mais chaque tentative équivaut à revenir dans les conditions initiales de désordre. Qui est-il seulement ?
Alcide d’Augias” de Jennifer Flajolet-Toubias possède un côté implacable. L’identité du personnage est dévoilée petit à petit, tournant presque sa peine en dérision. L’auteure mène bien le récit et réussit à nous intriguer tout du long.

Avec “Pour une heure de réalité”, Denis Coëdel achève la partie fictions. Dans un monde trop parfait pour être vrai, l’hémi-virtualité fausse les données. Rien n’est de trop pour cacher la réalité afin de rendre les gens heureux. S’y attaquer peut avoir de graves répercussions sur leur raison.
Cette nouvelle m’a rappelé un roman de Jack Vance où des êtres vivent dans la fange, mais le port de lunettes magiques leur offre un décor magnifique, à mille lieues de leur situation réelle.
Là, c’est la technologie qui permet ce prodige. Denis Coëdel a parfaitement compris les enjeux d’une telle société basée sur la tromperie, où tout n’est que façade. L’issue du texte est inéluctable, crainte par beaucoup, mais souhaitée par d’autres. Bravo pour l’idée menée jusqu’à son terme, d’autant que c’est passionnant.

Après ces quatre bonnes, voire très bonnes nouvelles, l’équipe de « Aventures Oniriques et Compagnie » nous livre la suite et fin de l’article “De la fermeture de la nouvelle à sa chute”, que chaque auteur se doit de lire.

Une autre chose à signaler et qui m’impressionne toujours, c’est la qualité de l’ensemble : mise en page soignée, belles illustrations, quatrième de couverture avec résumés et miniatures, autant de détails qui en font vraiment un fanzine de haut vol.

Pour seulement treize euros l’abonnement à quatre numéros, il serait bête de passer à côté d’opus de ce niveau.


Titre : AOC
Numéro : 25
Directeur de publication : Jocelyn Talureau
Couverture : Jackal
Type : fanzine
Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
Site Internet : le club Présences d’Esprits
Période : juillet 2012
Périodicité : trimestriel
ISSN : 1772-3442
Dimensions (en cm) : 14,9 x 21
Pages : 54
Prix : 3,50 €



François Schnebelen
25 octobre 2012


PNG - 107.8 ko



Chargement...
WebAnalytics