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Meteor
Film américain de Ronald Neame (1978)
30 novembre 1979


Genre : Science-fiction (histoire de météores)
Durée : 1h47

Avec Sean Connery (Dr Paul Bradley), Natalie Wood (Tatiana Nikolaevna Donskaya), Karl Malden (Harry Sherwood), Brian Keith (Dr Alexei Dubov), Martin Landau (Général Adlon), Trevor Howard (Sir Michael Hughes), Henry Fonda (Le Président des USA), etc,.

Lorsqu’une comète rencontre un astéroïde nommé Orpheus... Ils se racontent des histoires de météore de 8km de diamètre fonçant sur la Terre en compagnie de quelques autres copains de dimensions plus ou moins respectueuses.
Alerte générale, frayeur à tous les étages, l’astrophysicien Paul Bradley (Sean Connery) est appelé au secours par le gouvernement des USA et la NASA car il avait imaginé le projet Hercule, un système de défense de la Terre composé d’un satellite bourré de missiles nucléaires destinés à désintégrer tout corps stellaire s’approchant de trop près. Ce que ne savait pas ce bon Monsieur Bradley, c’est que son projet officiellement mis au rancard, était depuis belle lurette en orbite mais que ses fusées ne visaient pas l’espace mais l’URSS. Et évidemment, l’Union Soviètique avait lancé un modèle équivalent visant les USA...
M’enfin, l’union faisant la force, il va falloir convaincre les deux puissances ennemies de mettre en commun leur arsenal nucléaire spatial afin de sauver la Terre. Vaste programme...

Ancêtre des films catastrophe impliquant des méchants cailloux venus d’ailleurs (cf. « Armageddon » et « Deep Impact »), « Meteor » eut au moins le mérite de lancer le genre et d’ajouter à l’intrigue, un soupçon de politique fiction réaliste (pour l’époque). En effet, réussir l’union de deux grands ennemis afin de sauver la Terre apparaissait comme une utopie au moins aussi crédible que la probabilité qu’un météore vienne percuter notre bonne vieille planète suite à un choc mettant en cause une comète et un astéroide assez inoffensifs de prime abord. Il faut bien avouer qu’au grand jeu du billard galactique, il fallait y penser et ne pas calculer les probabilités réelles d’une telle hypothèse.
Conçu comme un film à grand spectacle, « Meteor » dispose d’un casting conséquent d’où Sean Connery, Natalie Wood, Karl Malden et Brian Keith tirent au mieux leur épingle du jeu. Martin Landau s’amuse bien dans son rôle de général paranoïaque et psychorigide bien décidé à ne pas confier une once du projet à des civils (des civils !?) ou à l’ennemi héréditaire soviétique (quoi !? Des Ruskoffs !!!) mais passées les premières séquences, certes amusantes, son personnage devient trop caricatural et l’acteur s’épuise. Quant à Henry Fonda, il cachetonne sérieusement mais cachetonne quand même. En fait, la grande panoplie des seconds rôles s’avère bien plus amusante et crédible. Retrouver ces bon vieux savants à lunettes avec leur look baba-cool, ces militaires à l’uniforme impeccable et tous ces Russes si primaires et subtils à la fois, amuse encore.
Côté effets spéciaux, le météore est bien tombé quelque part mais c’est sur Hollywood et sur le milieu des effets spéciaux ! Plus suranné, tu meurs. Le top de l’époque (pas si loin pourtant) fait très vieillot. Look de maquettes réalisées à la maison, plastiques apparents et tout et tout. La chevauchée finale des missiles, LE moment à suspense du film, en prend un sacré coup et vire au rigolo pour le spectateur contemporain.
Par contre, le traitement des impacts des premiers petits morceaux de l’astéroïde sur la Terre vaut encore le détour. Les scènes new-yorkaises, la scène de l’avalanche -partiellement empruntées au film catastrophe du même nom de 1978- font encore illusion si l’on veut bien oublier quelques effets d’accélération très artificiels et passablement énervants. Idem pour la salle des commandes souterraines de l’opération. On a du mal à y croire tant ces vieux ordinateurs à bandes nous étonnent aujourd’hui. Pourtant, il s’agissait de copies modernisées des mêmes bécanes qui avaient envoyé des astronautes sur la Lune dix ans auparavant. Malheureusement, Steve Jobs et Bill Gates sont passés par dessus les ans et aujourd’hui, tout cela ne s’échangerait même pas contre un Imac des familles...
La réalisation, très convenue et sans risque, ne relevant pas une seule seconde la qualité d’un scénario qui n’évite même pas l’obligatoire histoire d’amour entre le savant de l’Ouest et la belle de l’Est, les risques d’épuisement sont certains.

« Meteor » accuse le coup et les ans et n’intéressera que les secondes parties de soirées des téléphages (ou des dévédévores) congénitaux. Un film de la toute petite histoire du cinéma, daté et kitsch.
Ceci dit, il s’agit aussi d’une sérieuse base de réflexion pour tous les amateurs du genre. Certaines œuvres vieillissent bien mal et qui pourrait dire aujourd’hui, ce qu’il restera des films aux effets spéciaux époustouflants dont on nous abreuve actuellement ?
Une sorte d’objet archéologique, à réserver aux amateurs du genre ou aux fans des acteurs concernés.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Meteor
Réalisation : Ronald Neame
Scénario : Stanley Mann & Edmund H. North

Producteurs : Arnold H. Orgolini, Theodore R. Parvin, Run Run Shaw

Musique : Laurence Rosenthal
Costumes : Albert Wolsky
Décors : David A. Constable
Photographie : Paul Lohmann
Casting : Lynn Stalmaster

Production : Metro Goldwyn Mayer (USA) et United Artists (USA)
Distribution : Metro Goldwyn Mayers (MGM USA)


Stéphane Pons
20 août 2004



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