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Giga Tokyo Toybox (T7)
UME
Doki-Doki

Sensui a provoqué un véritable cataclysme en annonçant la sortie prochaine du dernier Sword Chronicle. C’est la panique chez Solidus pour rattraper cette révélation imprévue qui risque de se propager comme un trait de poudre. Sensui n’a qu’une obsession : faire en sorte que Taiyo finisse le travail et lui offre le meilleur des Sword. Mais ce dernier ne l’entend pas de cette oreille et il refuse d’obéir au désir de son ancien ami. Toutefois, une autre machine est en marche, plus perverse : la loi sur la pédopornographie. L’homme à l’origine de son application chez Solidus cache un terrible secret qui le rend dangereux pour Taiyo : son fils est mort à cause d’un jeu créé par le programmateur.



Solidus décide de contre-attaquer de la pire des façons pour le studio G3. La société annonce la sortie d’un Sword le jour où doit paraître Desperate High-School. Mais pire que tout, l’aperçu qu’il donne de leur titre est une pale copie de ce que l’équipe de Taiyo prépare. Le coup est rude pour l’équipe et il ne leur reste en fait qu’une seule voie pour éviter la catastrophe : sortir leur jeu avant le Sword. Toutefois, cela implique que toutes les membres du projet travaillent comme des forcenés. Heureusement, la traîtrise de Solidus a motivé les troupes et tous sont prêts à se donner à 200% pour contrecarrer le piège lancé par la société qui était sensée les lancer dans le grand bain. Mais celui qui semble le plus fragile est tout simplement Taiyo. A trop vouloir en faire pour pouvoir passer les tests mis en place par Solidus tout en gardant son âme, le programmeur pourrait devenir leur talon d’Achille.

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Que l’attente est longue entre les tomes de « Giga Tokyo Toybox », mais elle est toujours récompensée. Et encore une fois, le duo UME nous a réservé de sacrées surprises pour alimenter leur septième volume. Plusieurs thèmes sont abordés ici mais l’un d’eux sonne bien évidemment très vrai aujourd’hui : un créateur de jeu peut-il être considéré comme responsable de l’influence de ce dernier sur les joueurs ? Après la tuerie américaine lors de l’avant-remière du « Dark Knight Rises » (oui, ce film donne envie de tuer le réalisateur), la question revient une nouvelle fois sur le devant de la scène. Je ne reviendrai pas sur ma position que je vous avais exposée dans ma critique du tome 6. Cette fois, c’est à Taiyo qu’est posée ouvertement la question et il nous fera un peu lambiner pour donner sa réponse. En tout cas, on sent que ce sujet et celui de l’hypocrisie des lois soi-disant pour protéger le jeune lectorat vont être au centre de la suite de la série.

Mais pour ne pas nous enfermer dans cette réflexion philosophique sur le jeu, UME nous lance sur un second suspense avec la course à la réalisation d’un jeu. On peut être surpris par la facilité avec laquelle Solidus va s’approprié le concept de Des-Hi sans que G3 n’ait les moyens de les attaquer. UME ne développe pas les obligations réelles existant entre les différentes sociétés ce qui n’aide pas les novices, à qui on assème à longueur de journées depuis la création du blasphème Hadopi toutes les contraintes liées aux droits d’auteurs et qui découvrent ici que l’on peut voler la structure d’un jeu très facilement. Mais ce qui intéresse UME, c’est évidemment l’aventure humaine qu’implique la soudaine obligation de finir à l’arrache un jeu vidéo. Tous les protagonistes vont se donner au-delà de leur limite et certains vont craquer physiquement. Ce sera alors l’occasion de revenir sur leur passé pendant qu’ils végètent dans un lit d’hôpital. Nous en saurons plus sur les relations entre plusieurs personnages et nus verrons certains revenir au bercail.

UME réalise l’audacieux pari de nous raconter l’histoire d’un jeu vidéo sans jamais nous en offrir la moindre image et pourtant, le lecteur reste scotché à l’évolution de la conception de Desperate Highschool alors qu’il n’en verra pas un screenshot. Décidément, ils sont vraiment trop forts ces japonais !


Giga Tokyo Toybox (T7)
- Auteur : UME (Ozawa Takahiro et Seo Asako)
- Traducteur  : Jean-Benoît Silvestre
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 13 juin 2012
- Numéro ISBN : 978-2-81890-705-4
- Prix : 7,50 €


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Frédéric Leray
30 juillet 2012




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