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Bastien Vives (T1) Le jeu vidéo
Vives Bastien
Éditions Delcourt

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le jeu vidéo... sans jamais oser le demander..



Dans ce recueil, chaque histoire est tirée de l’expérience et du vécu de l’auteur. Entre le gars « old school » (vieille école) qui n’a pas joué depuis le lycée et qui met minable des joueurs « pros » avec la dernière version du jeu qu’il ne connait pas. L’histoire des deux copains qui suivent la soluce pour finir le jeu mais qui n’ont pas trouvé l’objet caché sous la statue, deux niveaux avant, qui permet de progresser… et qui doivent tout recommencer (ça, je l’ai vécu). Et l’anecdote où pour passer un niveau, on va chercher un copain qui se débrouille mieux (je l’ai fait aussi). Cette chronique retranscrit bien l’univers particulier du jeu vidéo.

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Bastien Vives est un adepte des jeux vidéos, principalement de « Street Fighter ». C’est un jeu de combat crée en 1987 (d’abord pour les bornes d’arcade), par la société Capcom, encore d’actualité (« Super Street Fighter IV : Arcade Édition » - 2011) ce qui en fait un des titres les plus anciens des jeux vidéos. Il regroupe dans ce tome des séries de dessins issus de son blog, d’autres thématiques étant développées plus tard (« La famille » paru en mars 2012, « L’amour » en juin, « La blogosphère »...). Plus connu pour « Le goût du chlore » (prix Essentiel Révélation Angoulême 2009) ou « Polina » (grand prix de la critique BD 2012), les deux albums chez Casterman, on découvre une autre facette de ce jeune auteur.

Personne n’est épargné : les gamers (fille ou garçon) devant leurs consoles, en réseau ou en salle, leurs parents, les opposants, les créateurs et les copines. D’ailleurs, la première histoire donne le ton du livre, l’auteur se positionne dans un monde de joueurs, pas simplement dans celui de l’informatique et des nouvelles technologies. Bastien Vives est en phase avec la société, on est pas loin d’une étude sociologique du gamer, loin de « Kid Paddle » et de « Game Over », édités chez Dupuis. Personnellement, j’ai débuté en jouant à « Pong »(oui, je sais ça fait dinosaure) et je joue toujours un peu, plutôt sur console. Je connais donc, un peu cet univers et je dois dire que Vives a correctement décrit cette « communauté ». Loin de la caricature de l’ado « autiste », le jeu vidéo peut aussi être convivial et intergénérationnel, notamment avec l’arrivée des consoles interactives et le fait que les premiers joueurs sont maintenant des parents (voir l’histoire sur le sujet). Si tous les joueurs de « GTA » (« Grand Theft Auto ») devaient finir chauffards ou ceux de « WOW » (« World of Warcraft ») se balader avec une hache, cela se verrait rapidement, n’en déplaise à Familles de France. De plus, depuis 2003, existe le système de classification par âge PEGI (Pan-European Game Information), système européen d’information sur les jeux qui permet aux parents de toute l’Europe de prendre des décisions éclairées lors de l’achat de jeux vidéos. Comme dans beaucoup de comportements, c’est surtout l’excès qui est dommageable.

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Le format manga de l’album convient tout à fait au découpage sous forme de strip en noir et blanc et conviendra plus à un public jeune. Les dessins, plus proche du croquis, minimalistes et statiques sont souvent répétés et permettent de se concentrer sur les dialogues.

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Un album assez jubilatoire, où l’auteur ne se prend pas au sérieux.
Une BD de gamer pour les gamer et les autres…

Game over.


(T1) Le Jeux vidéo
- Série : Bastien Vives
- Scénario : Bastien Vives
- Dessin : Bastien Vives
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Shampooing
- Dépôt légal : 25 janvier 2012
- Pagination : 208 pages N&B
- Format : 127 x 180 mm
- ISBN : 9782756028583
- Prix public : 9,95 €




arjulu
30 juillet 2012




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