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Black Joke (T5)
Masayuki Taguchi et Rintaro Koike
Ankama - Kuri

Ah, Kira est vraiment un homme à tout faire. Tout d’abord, c’est un preux chevalier, ou en tout cas il va devoir faire comme tel car on l’envoie régler un problème de succession dans un curieux Etat où le maître d’armes peut être provoqué en duel. Mais cette fois, il y a querelle pour la succession du dernier maître et le rebelle est capable de dévier des balles de pistolets automatiques. Pourtant, ce n’est pas cela qui va arrêter notre cher Don Juan, surtout quand il s’agit en fait de sauver l’honneur d’une très belle demoiselle. Mais bon, ce n’est pas le coeur de son métier. Toutefois, se retrouver confier le boulot d’un détective privé n’est pas tout à fait non plus de son ressort...



Voici notre cher Kira plonger dans un problème bien épineux. Un très bon client de l’hôtel voit son fils cadet accusé du meurtre de l’aîné. Le vrai problème est qu’il l’aurait poussé par une fenêtre avec son bras droit... qu’il a perdu dans un accident de la route quelques mois plus tôt. Kira et Akari débarquent dans cette famille, traumatisée par les deux accidents successifs qui l’ont touchée. Kaito, le fameux fils, semble souffrir d’hallucinations depuis son accident : non seulement il croit qu’un nouveau bras droit démoniaque lui a poussé mais des créatures fantasmagoriques pulluleraient dans la rue. Dans cette ambiance, quoi d’étonnant qu’il subisse l’influence d’une belle mais étrange médium : Mme Kiriko. Et depuis qu’elle aurait lu dans l’esprit de l’enfant, de mystérieuses secousses font trembler le manoir familial...

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Deux histoires principales forment ce cinquième tome de « Black Joke ». La première nous entraîne dans une histoire de chevalier moderne, avec une héroïne aux agréables apparences de Kate Beckinsale ayant subi des implants mammaires. L’occasion pour Masayuki Taguchi de nous démontrer de quoi il est capable avec un bon ordinateur. Certes, tout le monde n’appréciera pas ce côté très artificiel de certains personnages, trop informatisés pour les amateurs de dessins plus naturels. En tout cas, comme depuis le début de la série, cela permet au manga de nous offrir des scènes de combat d’une lisibilité impeccable et de pourvoir ses personnages de traits extrêmement expressifs et variés.

La deuxième histoire constitue le coeur du tome et s’attaque cette fois au polar et aux enquêtes policières plus classiques, type Columbo (Agatha Christie serait un peu exagérée comme comparaison). Kira se retrouve obligé d’enquêter sur une affaire de meurtre et de manipulation mentale. Je parle de Columbo car, très vite, la solution de l’énigme est évidente pour un lecteur habitué du syndrome du membre fantôme et du fonctionnement du cerveau. Les références données par Kira sont d’ailleurs exactes et éclaireront un public moins pointu sur le sujet. Pour les autres, comme dans un Columbo, la question ne sera pas qui a tué, mais comment Kira va le débusquer ? Avec son humour tranchant et ses dessins impeccables (trop ?), Masayuki Taguchi parvient à nous tenir en haleine durant ce tome. Il nous offre toujours quelques canons de beauté et une sorte de Michael Jackson avec son visage de fin de vie, mais sérieusement body-buildé.

Un tome de « Black Joke » se savoure comme un bon whisky, on apprécie son gout, mais il ne faut pas en abuser.


pour public averti

Black Joke (T5)
- Auteur : Masayuki Taguchi
- En collaboration avec : Rintaro Koike
- Traduction : Ken Kuriki
- Éditeur : Ankama
- Collection : Kuri
- Format : 125x180 mm
- Dépôt légal : 28 juin 2012
- Pagination : 194 pages
- Numéro ISBN : 978-2-35910-282-6
- Prix public : 6,95 €


A lire sur la Yozone :
Black Joke (T1)
Black Joke (T2)
Black Joke (T3)
Black Joke (T4)


© Editions Ankama - Tous droits réservés



Frédéric Leray
2 juillet 2012




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