Rien n’y fait, le Spectre serait donc devenu l’équivalent d’un dieu. Même l’ultime déploiement du cosmos du Lion uni avec celui de ses onze frères Saints d’or ne peut blesser le Spectre qui est témoin de l’échec de Regulus... Pourtant, quelque chose ne semble pas anormal. Regulus est parvenu à faire un trou dans le Lost Canvas mais l’armure vide qui trône au bord du vide semble être la preuve de sa défaite, à moins... A moins que le jeune Saint d’Or ait enfin compris le message que son père lui a légué avant de mourir. A moins que dans la mort, Regulus ait enfin ouvert les yeux et ne fasse plus qu’un avec la nature. Car il existe une puissance qui dépasse même celle d’un dieu et ce n’est pas moins que celle de l’univers pour celui qui parvient à entrer en communion avec lui. Et une telle puissance pourrait détruire le coeur divin de Rhadamanthe.
Le tome 21 de « Saint Seiya, the Lost Canvas » avait entamé un épisode quelque peu « babacool » ou plus exactement écologiste. L’ancien Saint d’Or du Lion était parvenu à communier avec la nature et alors que le lecteur s’attendait à la recherche d’un coup surpuissant par Regulus, l’idée de Masami Kurumada et Shiori Teshirogi n’était pas du tout dans cette optique. Non, en fait, les deux mangakas ont choisi de faire passer un message de pureté. Peu importe la puissance que l’humain peut développer, la véritable force réside dans la Nature. Un discours assez inattendu même si le respect de mère nature est un grand classique dans le manga et dans la culture japonaise. Il était donc normal que ce grand sujet fasse une apparition dans l’univers de « Saint Seiya » et d’une belle façon, emplie d’émotion.
La seconde partie de ce tome parait donc bien pauvre après un combat d’une telle intensité. Le petit tête-à-tête entre Pandore et Alone fait un peu match de seconde main, et même la petite crise de colère contre un Rhadamanthe agonisant n’arrive pas à égaler l’intensité du premier combat. D’ailleurs, en voyant un demi Spectre affronter le dieu, on peut se demander ce qu’avait vraiment en tête le duo de mangakas, car ce n’est vraiment pas crédible, même pour des Dieux. Kurumada aime nous montrer des combattants luttant jusqu’à la dernière étincelle de vie en eux, mais là, on est même rendu au dernier morceau en vie. Allez, c’est un peu dur mais on voit bien que ce n’est qu’une excuse pour trouver une solution afin de redonner ses pouvoirs à Athéna et ne plus tourner bêtement en rond pour obtenir le final.
Plus rien n’empêche la confrontation entre Athéna, Tenma et Hadès. Et surtout de voir la sublime armure divine du dieu de la mort, mais ce n’est qu’un gout personnel.
Saint Seiya, The Lost Canvas (T23)
Auteur : Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
Traducteur : Pierre Giner
Éditeur français : Kurokawa
Format : 117 x 178, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 14 juin 2012
Numérotation ISBN : 2-351-42707-6
Prix : 6,60€
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