Les alliances se font et se défont, et les pires ennemis peuvent soudain devenir les meilleurs alliés. Aleksi semble avoir accepté de travailler avec Velikic pour apprendre à mieux maîtriser ses terribles pouvoirs destructeurs. Pas question de recréer inconsciemment une explosion nucléaire. Il lui faut pouvoir contrôler le déclenclement de cette arme pour affronter les Ténèbres. Pendant ce temps, le nouvel Imperator part à la découvert du secret que cachait son prédécesseur, son alliance avec les Très Hauts et l’Etre de Lumière, mais ce dernier ne donne rien sans contrepartie et comme son prédécesseur, l’Imparator va devoir sacrifier une partie de lui-même... De son côté, Anika est retournée sur les terres de ses ancêtres, réclamer pour elle et son enfant ce qui lui revient de droit : le trône des territoires du Sud.
Il nous a fallu attendre deux ans pour avoir entre les mains le dernier tome de la série « Bunker ». Une attente très longue surtout quand on attend une conclusion qui n’arrête pas de tarder. Mais avec ce volume de 64 pages, on pouvait s’attendre à bien des révélations. Et le duo Bec - Betbeder ne va pas lésiner sur les explications multiples et variées concernant beaucoup d’événements et la naissance des deux personnages principaux. Comme à son habitude, Bec n’utilise pas des flash-back au premier sens du terme mais nous compte tout simplement l’événement passé en début de tome. Cette méthode que l’on retrouve aussi dans la série « Prométhée » est très efficace car elle a le mérite de la clarté et de la simplicité narrative.
Et c’est ce qui peut surprendre dans un récit aussi dense que « Bunker ». Au final, le lecteur a réellement l’impression d’avoir eu tous les éléments pour comprendre le sens profond de ce que cherchaient à nous narrer les deux scénaristes. Je ne ferai pas l’offense de vouloir résumer la vérité et surtout la fin que nous ont concocté les deux auteurs, une fin que l’on peut comprendre de bien des façons. C’est aussi la richesse de cette conclusion qui rend cette série particulièrement intéressante. On pouvait s’attendre à une soudaine accélération de l’action, mais en rajoutant une petite dizaine de pages par rapport aux tomes précédents, les deux auteurs ont pu développer sans problème le final de leur scénario.
Côté dessin, Nicola Genzianella finit en beauté. Toujours en bonne adéquation avec la colorisation de Marie-Paule Alluard, le style très réaliste a permis de moduler intelligemment les atmosphères, jouant sur les teintes pour incarner les différents pays, les différentes races. Même si parfois, les cases semblent plus floues, limitant les détails en particulier sur les visages, cela ne pose aucun problème de lecture et de compréhension, permettant plutôt de jouer sur les distances.
« Bunker » se clôt en beauté, offrant assez d’informations au lecteur pour fermer satisfait son tome 5 tant attendu.
Bunker (T5) Le mal des montagnes
Scénario : Christophe Bec et Stéphane Betbeder
Dessin : Nicola Genzianella
Couleurs : Marie-Paule Alluard
Éditeur : Dupuis
Collection : Empreinte(s)
Dépôt légal : 1er juin 2012
Format : 210x285 mm
Pagination : 64 pages couleurs
Numéro ISBN : 9782800149233
Prix public : 14,50 €
A lire sur la Yozone :
Bunker (T3) Réminiscences
Bunker (T4) Carnages
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