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Beelzebub (T6 et 7)
Ryuhei Tamura
Kaze Shonen

Mais où est donc passée la fille de Alindolon ? Surtout que la demoiselle est un véritable canon ! En fait, la jeune femme est prisonnière d’un clan de hors-la-loi des Enfers. Mais ces derniers ont provoqué la colère d’un monstre gigantesque bien décidé à rayer de la carte leur village. Un vrai défi pour bébé Beel qui va montrer un pouvoir particulièrement terrifiant : celui de prendre la taille de son adversaire. Oui, le fils de satan est vraiment très susceptible et même Oga semble démuni devant la colère du bébé. De quoi intéresser un mystérieux observateur qui parait posséder un rang important dans la hiérarchie des Enfers.



Avec leur lycée devenu une ruine, les élèves de Ishiyama sont affectés à la sélecte école de Saint Ishiyama. Et ils sont prévenus : à la première incartade, ils seront renvoyés. Mais Saint Ishiyama est sous la protection de six champions dans différentes catégories de sports de combats, des élèves que tous considèrent comme invincibles et qui n’entendent pas laisser tranquilles nos héros : les six Saints-Chevaliers. Parmi eux se trouve un ancien camarade de classe de Oga, un garçon qui subissait les brimades de tous et qui semble en vouloir personnellement à Oga : Miki. Et qui y a-t’il de plus efficace que d’humilier des soit-disant caïds de Ishiyamal pour provoquer la colère de Oga. Surtout que les quatre plus belliqueux des chevaliers sont bien convaincus de leur supériorité, surtout Miki qui veut montrer à Oga sa maîtrise d’un art martial particulièrement efficace.

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Le tome 6 de « Beelzebub » débute par la conclusion de la petite virée en Enfer de nos héros. On pouvait s’attendre à une lâchage totale de Ryuhei Tamura, ayant alors toute la liberté de se permettre n’importe quel délire, aussi aberrant soit-il. Mais au final, le résultat est décevant dans le sens où le mangaka semble s’être restreint à quelques pointes d’humour, loin d’être les meilleures de la série. La seule liberté qu’il s’est en gros donné concerne les dimensions des créatures présentes et le petit délire d’un bébé Beel aux proportions titanesques. Cet épisode donne plus l’impression d’avoir servi d’alibi pour introduire de nouveaux personnages comme la fille d’Alindolon et surtout le mystérieux Aslan. Cela en valait-il la peine ? La question est posée et je suis bien gêné pour vous apporter une réponse convaincante. En tout cas, la balade infernale d’Oga ne sera pas l’élément principal de cette série.

De retour sur terre, nous revenons à un schéma de scénario bien plus classique et typique du shonen. Notre héros et les autres chefs de gangs du lycée Ishiyama doivent affronter une bande concurrente : les Saints-Chevaliers. La structure nous est plus habituelle : les « méchants » qui montrent une certaine supériorité sur les héros, un premier duel non concluant et l’annonce d’une forme de tournoi qui doit déterminer qui est le plus fort. Oui, rien de bien original dans ce scénario, même l’ancien camarade passé à l’ennemi pour une raison qui nous est encore inconnue n’a rien de vraiment original. Mais attention, tout cela ne signifie nullement que l’histoire n’a aucun intérêt, sinon cela signifierait que tous les shonen se ressemblent et n’évoluent pas.

Je sais que certains ont ce raisonnement ultra basique concernant le shonen. Et ce serait une grave erreur de s’arrêter à cette impression. Toute la différence vient évidemment de l’atmopshère et du comportement souvent totalement décalé de Oga, qui ne pense en fait qu’à trouver quelqu’un de plus fort que lui afin de se débarrasser de bébé Beel. Et cette attitude génère aussi bien un effet humoristique que des combats ultra violents. Seul le mode de dessin cartonnesque permet d’atténuer, entre guillemets, la rudesse de l’histoire. De plus, Ryuhei Tamura démontre que ses héros ne sont pas pour la violence gratuite mais répondent à des provocations, les rendant d’autant plus sympathiques qu’ils sont accusés à tort et à cause de préjugés... parfaitement justifiés aussi.

Le lecteur est hypnotisé à la fois par la qualité de la mise en scène des combats, souvent reprenant des arts martiaux dont les kata sont proches de la chorégraphie. L’art du mouvement est très bien maîtrisée et la variété des techniques mais aussi des personnages est impressionnante. Et à aucun moment le lecteur n’est perdu, les traits de tous les protagonistes étant bien définis - même si les blondinets ont tendance à se ressembler. En tout cas, la tension et le charisme de ces nouveaux personnages donnent toute sa force à la série et justifient par cela de la suivre avec attention.

« Beelzebub » s’est engagé dans un arc des Saints-Chevaliers qui s’annonce de grande envolée et ne peut que ravir les amateurs de manga de baston.


Beelzebub (T6 et 7)
- Auteur : Ryuhei Tamura
- Traducteur  : Thibaud Desbief
- Éditeur français : Kaze Manga
- Collection : Shonen
- Format : 112x170, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution  : 15 février et 18 avril 2012
- Numéro ISBN : 978-2-82030-294-6 ; 978-2-82030-334-9
- Prix : 6,69 €


A lire sur la Yozone :
Beelzebub (T1)
Beelzebub (T2 et 3)
Beelzebub (T4 et 5)


BEELZEBUB © 2008 by Ryuhei Tamura / SHUEISHA Inc.
© Edition Kaze Manga - Tous droits réservés



Frédéric Leray
16 juin 2012




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