Rin subit une sale réputation. Tout vient simplement d’un échec amoureux. Depuis son enfance, elle est amoureuse du beau Sho, mais ce dernier ne voit en elle qu’une bonne amie et n’imagine pas sortir avec elle. De rage, Rin a séduit le premier venu mais elle s’est finalement refusée à lui. Pour se venger, le garçon a lancé la rumeur que Rin était une fille facile et qu’elle couchait avec n’importe qui. La jeune fille souffre de cette fausse réputation, elle qui est encore vierge. Et si finalement, ce roi des démons devenait le premier homme avec qui elle ferait l’amour ? Comme pour détruire ce moment, Sho lui révèle le moyen pour que Charles retrouve ses pouvoirs : il doit boire le sang d’une vierge. Le démon resterait-il auprès d’elle uniquement pour son sang ? N’a-t-il en réalité aucun sentiment pour elle ?
Hiraku Miura est un habitué du shojo smut, c’est à dire du shojo qui n’hésite pas à introduire des scènes érotiques, sexy mais pas porno comme dans les hentai. Son style est proche de celui Tomu Ohmi et son « Midnight Secretary ».
« Beauty and the Devil » mélange fantastique, très léger, et du plus classique shojo : une jeune fille pourvue d’une très sale réputation à cause d’un amant rebutté. Ayant séduit le garçon pour une mauvaise raison, la jeune Rin se sent quelque peu responsable de ce qui lui arrive et présente une attitude vraiment passive par rapport à cette rumeur. Et elle doit par conséquent avoir une attitude plutôt rude avec des prétendants trop expressifs. Rin est présentée de façon un peu ambiguë, on ne sait trop si la jeune fille est forte ou fragile.
L’apparition de Charles introduit la part de fantastique mais cela sera très vite réduit car le démon se retrouve dépourvu de ses pouvoirs. Ce ne sera que son côté séducteur qui sera mis en avant, un charme démoniaque évidemment. On pourrait penser que Hiraku Miura nous préparerait un trio amoureux avec le personnage de Sho, un méga classique du shojo. Et finalement, ce sera une fausse piste. C’est là que le mode smut entre en jeu mais version plutôt soft. Même si Charles va limite violenter sa demoiselle pour le passage à l’acte, les scènes érotiques ne dépassent pas la limite de l’acceptable. Pas besoin du floutage classique dans les productions japonaises quand il s’agit de montrer les parties génitales, celles-ci ne seront jamais présentées et les scènes sont plus évoquées que réellement dessinées.
Et justement, le dessin, comme souvent dans le shojo, se focalise sur les personnages. Les décors sont totalement inexistants, hormis quelques extérieurs du temple. Hiraku Miura se concentre sur les relations entre les deux amants et n’introduira que comme personnages secondaires des empêcheurs de draguer en rond : Sho ou Ren ne font que de légères apparitions qui ne sont pas vraiment marquantes.
« Beauty and the Devil » utilise une idée déjà utilisée mais assez bien mise en scène pour rendre ce one nshot plutôt intéressant, même si la fin peut paraître frustrante, n’ayant aucune suite.
Beauty and the Devil
Auteur : Hiraku Miura
Traducteur : Julie Gerriet
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Gothique
Format : 114x172 mm
Pagination : 192 pages
Dépôt légal : 6 juin 2012
Numéro ISBN : 978-2-30202-309-3
Prix public : 6,99 €
© Hiraku Miura / Takeshobo
© Edition Soleil- Tous droits réservés
