La créature du nom de Kyubey va entraîner Madoka et son amie Sayaka dans un monde où des jeunes filles pourvues de pouvoirs magiques, les Puella Magi, affrontent des sorcières et leurs familiers. Homura est une de ces Puella Magi mais elle n’est pas la seule au sein du collège. Mami, une camarade de classe est elle aussi une chasseuse de sorcières. Mais très vite, Madoka comprend que les rapports entre Puella Magi ne sont pas simples car des enjeux personnels entrent en compte dans leurs combats. En fait, Kyubey propose aux deux jeunes filles de rejoindre Mami dans leur lutte et de devenir Puella Magi. En contre partie, il exaucera un voeu. Quelle proposition alléchante, mais ne cache-t-elle pas un secret plus profond ? Et pourquoi Homura lui demande de bien réfléchir avant d’accepter ?
« Puella Magi, Madoka Magica » est à l’origine un animé réalisé par Aniplex qui reçut un accueil phénoménal au Japon. Cette série entre dans la grande lignée des séries de « magical girls », qui pullulèrent sur nos écrans de télé dans les années 80 avec « Gigi » ou encore « Emi Magique » et qui prirent un tournant plus ados-jeunes adultes dans les années 90 avec des séries comme « Sailor Moon » (dont nous vous reparlerons à l’occasion de la réédition de la série chez Pika). Devant ce succès, la version manga arriva tout naturellement sur une idée originale de Magica Quartet, regroupant les membres des sociétés Shaft et Aniplex. Pour le dessin, c’est un jeune mangaka, Hanokage, qui entra par là-même dans la cour des grands.
« Puella Magi, Madoka Magica » est un triptyque reprenant le scénario de l’animé avec quelques variantes. Le récit commence comme une histoire de magical girls des plus classiques : des amies qui sont désignées pour sauver la terre des attaques de sorcières, des créatures qui sont loin d’avoir une forme humaine... Ce premier tome pose les bases de l’univers des Puella Magi, ces gentilles magiciennes, avec les règles pour devenir une de ces magiciennes, les droits et les devoirs. Nous suivons donc Madoka et Sayaka dans leur plongée dans ce monde inconnu du commun des mortels.
Si le début peut paraître classique, on sent toutefois que l’histoire n’est pas aussi gentille que pour les séries qui l’ont précédée. Très vite, on sent un virage qui se rapproche du scénario d’une série comme « Magic Knight Rayearth », la mythique série de magical girls des talentueuses Clamp. L’univers devient plus sombre jusqu’à un événement qui fait doucement passer la série du shojo au seinen. Oui, cela peut vous paraître étonnant mais ce manga est classé, et à juste raison, par les éditions Doki-Doki comme étant un seinen. Et la scène clé de la seconde partie du premier tome en sera la parfaite illustration. Si le lectorat masculin pensait que ce manga n’était pas fait pour eux, il se trompe fortement et je dirai même que ce serait une erreur pour lui de passer à côté.
Graphiquement, le jeune Hanokage est plein de talent. Son style graphique est clairement shonen et les traits de ses personnages sont très classiques. Mais ce n’est pas vraiment là qu’il est attendu. Dans une série jouant sur le passage du monde réel à un monde des ténèbres, la représentation de ce deuxième est cruciale et pour un premier essai, il est parfaitement transformé. Ses familiers nous rappellent quelque peu ceux d’une série comme « Blue Exorcist » tandis que ses sorcières ne feraient pas tache dans un épisode de « Soul Eater ». Les influences de ce mangaka sont variées mais il a su en sortir sa propre vision, sombre et violente. Car oui, cette série est très violente passée la première partie.
« Puella Magi, Madoka Magica » a été pour moi une claque car une énorme surprise. Vive les Magical Girls et les Puella Magi !
Puella Magi, Madoka Magica (T1)
D’après l’oeuvre de : Magica Quartet
Dessin : Hanokage
Traducteur : Yohan Leclerc
Éditeur français : Doki-Doki
Pagination : 192 pages
Date de parution : 9 mai 2012
Numéro ISBN : 978-2-81890-974-4
Prix : 7,50 €
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