A peine revenus de Wyrmroost, nos jeunes héros repartent pour la réserve secrète du Désert de l’Obsidienne, nichée en plein cœur de l’Australie-Occidentale. Toujours à la recherche des artefacts afin de les mettre hors de portée du Sphinx, la fine équipe composée de membres pour certains inconnus, part donc à l’assaut de l’un des Sanctuaires les plus imprenables à la recherche des Sables de Guérison.
Malheureusement, ils vont y parvenir, non sans pertes d’ailleurs et après quelques épreuves pour le moins intéressantes. Et malheureusement, Seth va faire preuve d’empathie à l’écart de la mauvaise personne. Ce geste, pourtant généreux, va être bien entendu mal récompensé, et le jeune homme va se retrouver enfermé dans les prisons du Sphinx. A cette occasion, il va retrouver la trace de sa famille, mais aussi un allié inattendu, mais très attendu par la Reine de Fées.
Le geste de Seth aura également des effets sur l’ensemble des Chevaliers de l’Aube et leur quête. Frère et sœur poursuivront un même but : empêcher l’ouverture de Zzyxx, la Prison des Démons, mais passeront par des chemins différents qui permettront aux deux jeunes gens de s’affirmer, de découvrir soutien, amitié et même plus pour certains.
A l’occasion de ce dernier tome, « La Prison des Démons », Brandon Mull fait à nouveau intervenir de nouveaux éléments, et se décide enfin à utiliser les anciens. Chronomètre, Translocalisateur, une épée magique qui n’est pas sans rappeler Excalibur, entre autres pour les objets ; licorne, sphinx, Astrids, Éternels, des Sœurs qui ne sont pas sans nous faire penser aux Parques, un Mur magique… Bref, pas de quoi s’ennuyer.
La scène de bagarre finale est très bien décrite, et l’intégralité de l’intrigue ne souffre d’aucune incohérence. Et même à cette occasion, Brandon Mull ne pourra s’empêcher de nous concocter quelques rebondissements comme il les aime tant.
C’est d’ailleurs ce qui m’a plu dès le départ avec Brandon Mull. Son univers est réfléchi et bien construit. Par ailleurs, l’auteur a su nous immerger dans un monde entre féérie, fantastique et magie, mais où, finalement, l’utilisation de pouvoir magique est assez rarement requise. Certes, la Reine des Fées a aidé nos amis à deux ou trois reprises au cours de la série, et la quasi-totalité des lieux sont « enchantés » : protégés par des barrières invisibles, plus grands que ce qu’il n’y paraît. Mais, si on regarde bien l’histoire, les héros réussissent surtout grâce à leurs qualités humaines : courage, loyauté, amitié.
La protection contre la peur magique ou la capacité de lire des langages féériques sont aussi une aide, mais ne restent finalement que des outils. Omniprésente, la magie n’est pas étouffante dans « Fablehaven ». Ce qui lui permet de s’aligner, en terme de qualité, sur une série comme « Harry Potter », tout en gardant une complète indépendance et originalité.
Les droits cinématographiques ont déjà été rachetés, et j’ai hâte de voir ce que cette série pourrait bien donner sur grand écran. Et puis, pour les fans de Brandon Mull, il faut noter que ce dernier a déjà entamé une nouvelle série : « Beyonders, vers un autre monde », annoncé comme plus sombre.
Enfin, « La Prison des Démons », comme tous les autres tomes de la série « Fablehaven », est disponible en version normale ou en version de luxe, sous fourreau.
Titre : La Prison des Démons (Keys to the Demon Prison, 2010)
Série : Fablehaven (Fablehaven), tome 5
Auteur : Brandon Mull
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Marie-José et France Lamorlette
Couverture : Brandon Dorman
Éditeur : Nathan
Site Internet : Fablehaven, tome 5 (site éditeur)
Site Internet : Fablehaven
Pages : 596
Format (en cm) : 14 x 20,9 x 3,8
Dépôt légal : septembre 2011
ISBN : 978-2-09-252567-8
Prix : 16,90 €
À lire également sur la Yozone :
Fablehaven, tome 1
Fablehaven, tome 2
Fablehaven, tome 3
Fablehaven, tome 4
