Tae-Soo a cherché à donner au gang une apparente honorabilité, en mettant de son côté des politiciens, les plus hauts placés possible, quitte à les aider dans des affaires plus que douteuses. Mais que le gang s’attaque à la bulle immobilière de Séoul semble avoir un peu trop titillé certains de ces politiciens qui ont, comme à leur habitude, retourné leur veste. La machine que Tae-Soo pensait parfaitement huilée montre toutes ses limites et le pourquoi de l’assaut contre le gang commence à se faire jour. Et il va se confirmer quand Do-Heun se fait à son tour agressé. Mais c’est un plus gros morceau pour la bande d’assassins, un groupe des plus hétérogènes composé uniquement d’étrangers dont le point commun est leur mystérieux guide, qui semble en vouloir plus que personnellement à Ken.
Cette fois, Boichi met son gang de gentils mafieux coréens sérieusement en danger. La façon la plus évidente est l’arrivée de cette bande de tueurs et leur guide spirituel. On sent bien que cette fois, l’appat du gain n’est plus la dope qui fait marcher les ennemis de Ken et cela les rend bien plus dangereux. Il fallait bien une bande de vrais fanatiques, de tueurs sans le moindre scrupule et surtout le moindre doute pour faire vasciller la suprématie de notre héros. Boichi va à nouveau nous en mettre plein la vue avec des combats d’une intensité fiévreuse, parfois drôles et grotesques avec les frères mongols, mais toujours aussi violents. Le mangaka utilise toutes les ficelles et sa grande technique pour donner à ses planches l’énergie et la force des coups. Même après treize tomes, nous sommes toujours subjugués par la qualité de ses dessins.
Mais ce tome n’est pas que baston. C’est aussi une sérieuse remise en question de l’autorité du gang et de ses deux têtes. Tout d’abord Tae-Soo, qui s’était un peu laissé bercer par les courbettes des politiciens et qui se prend une sacrée baffe en pleine gueule, passez moi le terme. Notre héros se retrouve replongé dans la réalité des jeux de pouvoirs et ne peut qu’admettre avoir été un brin naïf. L’image donnée des politiciens coréens est toujours aussi exécrable, tous pourris, bouffés par le pouvoir et sacrifiant tous les pions à leur portée. Mais l’autorité de Ken en prend aussi un sacré coup. Déjà, en abandonnant son poste de boss, il avait semé le doute dans l’esprit de ses coéquipiers, mais cette fois, sa nonchalance et son manque de réactivité ne fait qu’empirer les choses. N’est-il plus capable de diriger le gang ? Est-il prêt à tout sacrifier pour retrouver une vie plus tranquille ?
Oui, Boichi nous laisse bouche bée à la fin de ce tome, totalement déconfis à l’image de La Pioche. Est-ce la fin de la Sun Ken Rock Team ?
Déconseillé au - de 15 ans
Sun-Ken Rock (T13)
Auteur : Boichi
Traducteur : Arnaud Delage
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages par tome
Date de parution : 11 avril 2012
Numéro ISBN : 978-2-81890-919-5
Prix : 7,50 €
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