Catastrophe ! Selon l’ami journaliste de Shibasaki, quelqu’un au sein de la bibliothèque se débarrasserait de certains ouvrages : ceux prônant la loi sur la censure. Cet acte appelé « autodafé » pourrait mettre la bibliothèque dans une situation extrêmement délicate. Devant le risque de déviance, le directeur se voit obligé de faire son mea culpa. Mais déjà, une commission d’audition se met en place et trouve le coupable : Sunagawa. Et le jeune homme a décidé de ne pas tomber seul et accuse la jeune Iku comme complice. Pourquoi ce mensonge qui met notre pauvre héroïne sous une pression sans précédent ? Pour Hikaru, il n’y a qu’une explication : son frère prodigue a décidé de le faire adhérer à son grand projet de nationalisation des bibliothèques et pour cela, tout est bon.
« Library Wars » prend un nouveau tournant avec ce tome 7, en se dirigeant faire le fameux complot ! Certes, nous avions déjà une guerre normale, entre guillemets, entre les bibliothécaires et les forces défendant la loi sur la censure. Mais cette fois, c’est un complot bien plus vicieux, plus larvé, plus politique qui est mis en avant par l’intermédiaire d’un nouveau personnage, le frère d’Hikaru Tezuka : Satoshi.
Il est encore difficile de se faire une idée sur les objectifs réels du personnage. Nous savons juste qu’il souhaite nationaliser les bibliothèque afin de lutter contre la censure en sous-marin. Ce voeu peut sembler pieu mais il est surtout extrêmement risqué pour les bibliothèques. C’est donc une autre vision de la lutte contre la censure qui nous est montrée ici, plus pernicieuse, utilisant des méthodes que la morale réprouve fortement. Cela commence en discréditant la première bibliothèque par la mise en ligne de critiques au vitriole. Bon, il est clair que les méthodes rédactionnelles de Sunagawa sont scandaleuses, oubliant le fond pour la fange. Oui, ce personnage n’aurait jamais eu sa place au sein de la Yozone ! Mais plus sérieusement, cela pose aussi la question des critiques sur internet qui se permettent de descendre des auteurs sans la moindre justification hormis : j’aime pas !
La seconde partie du tome, avec la commission d’audition, nous fait entrer de plein pied dans la manipulation de Satoshi dont la victime sera la pauvre Iku. Certes, la jeune femme va se montrer très forte face à des méthodes digne de l’inquisition. Kiiro Yumi ne donne pas une bonne image de ce genre de commission que l’on pourrait qualifier de discipline, ou de « boeufs carottes ». C’est surtout la déviance de ces commissions qui est mise en avant, où les intérêts personnels et les basses vengeances prévalent sur la recherce de la vérité. Rien de bien rassurant malheureusement sur ce qui peut exister de nos jours.
« Library Wars » est véritablement relancé avec ce tome 7, agençant intelligemment son suspense et nous laissant sur un excellent cliffhanger.
Library Wars, Love & War (T7)
Auteur : Kiiro Yumi
D’après l’œuvre de : Hiro Arikawa
Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
Éditeur français : Glénat
Collection : Shojo
Format : 115 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 29 février 2012
Numéro ISBN : 978-2-7234-8752-8
Prix : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Library Wars, Love & War (T1)
Library Wars, Love & War (T2)
Library Wars, Love & War (T3)
Library Wars, Love & War (T4 et 5)
Library Wars, Love & War (T6)
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