Voici donc le tome 3 d’ « Ishango » qui clôture la série africaine de Patrick Delperdange.
Si vous vous souvenez des deux premiers tomes, respectivement « La Nuit Des Métamorphoses » et « La Voix Du Marabout », le père du jeune Martin Kantor et de sa petite soeur vient en Afrique pour son travail, et a pu faire profiter ses enfants du voyage. Malheureusement la famille est séparée dans la jungle et le jeune homme se retrouve en possession d’un ancien fétiche pygmée qui lui fera subir une série d’épreuves afin de s’assurer qu’il est capable d’assumer son destin.

J’avais trouvé ces deux premiers tomes un peu décousus, ne fournissant pas assez d’informations sur les tenants et les aboutissants de l’histoire. Comme il faut bien donner ces informations au lecteur à un moment ou à un autre, sous peine de faire un livre susceptible d’avoir été écrit par hasard, il semblait évident que le « tome 3 » allait révéler toutes les clés et tous les secrets…
Et bien, non !

Lorsque le jeune Martin sort des eaux, il pense avoir accompli ce que le marabout attendait de lui et décide donc de tenter de rejoindre l’hôtel. Tiraillé à l’idée de devoir choisir entre sa famille (même si son père a tenté de le tuer) et Lina, qu’il aime, le lecteur oublierait presque qu’il a à faire à un enfant qui n’a finalement pas vraiment le choix.
De toute façon, le destin ne lui laissera pas le temps de se morfondre. Une vieille femme va rapidement le convaincre de mener la révolte des Mbutis.
Fort de son invincibilité, assurée par l’Os que le chien Dalak lui ramène fidèlement à chaque fois, Martin affronte les Molosses. Mais, si le jeune homme, et toutes les personnes en contact physique avec lui, sont protégées, il n’en va bien sûr pas de même pour les autres personnes qui l’accompagnent.
Martin semble ne pas y avoir pensé, et un petit groupe de gardes armés suffit à anéantir la première tentative de révolte. Ah, la jeunesse !

Qu’importe, un vol de marabout plus tard, le descendant assumé du roi Kantor décide de partir pour la Nuit des Ombres sous forme de léopard afin de ramener les Mbutis morts par sa faute, et d’autres au passage, pour former une armée de morts.
Malheureusement, tous ne l’entendent pas de cette oreille et Martin aura le plus grand mal à en sortir indemne. La colère qui gronde en sous-sol fait dramatiquement monter la température au sol, toute vie brûlant peu à peu. Heureusement Martin réussira à survivre, rentrera de la Nuit des Ombres, et fera tomber (ou plutôt sa sœur) un petit déluge histoire de rafraîchir l’atmosphère puis laissera les ancêtres des gardes gagner cette guerre à coups de souvenirs et de bons sentiments.

Pas beaucoup de réponses dans tout ceci. Et si on rajoute le fait que les cailloux de Guinéa sont effectivement des pierres très précieuses, mais qu’ils ne s’en serviront que d’un, que le père de Martin est en fait le PDG de la méchante firme internationale et qu’il a déjà été en possession de l’Os, et une plante aux effluves hallucinogènes qui pourrait guérir la dégénérescence cérébrale…
Il y a en fait, dans ce récit, beaucoup trop d’idées pour avoir quelque chose de cohérent.

J’avais dit du tome 1 que je le trouvais plat et simpliste. Je le pense toujours, car ce n’est pas en rajoutant des éléments qui, au final, n’ont rien à voir avec l’histoire que l’on rend un récit plus intéressant.
Tant pis.

Titre : L’Armée des Ombres Blanches (2011)
Série : Ishango, tome 3
Auteur : Patrick Delperdange
Couverture : Yann Tisseron
Éditeur : Nathan
Collection : Nathan poche
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 220
Format (en cm) : 12 x 17,9 x 1,2
Dépôt légal : septembre 2011
ISBN : 978-2-09-252966-9
Prix : 7,00 €

À lire également sur la Yozone :
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