1991. Le hip hop et le rap explosent à travers le monde et font couler beaucoup d’argent. Et de sang aussi avec la bataille East Coast/West Coast qui fait rage aux Etats-Unis.
Pour certains, le rap leur a rempli les poches. Pour d’autres, ce fut un passage puis un retour parmi le commun des mortels. Pour tous, une somme de souvenirs heureux et malheureux.
C’est le cas de DJ Wild Blood et de D2B Dillinger qui ont perdu leur frère de sang Prince G dans des circonstances étranges dix ans en arrière. Et c’est avec la réapparition d’une jeune femme, autrefois appelée Queen Divine, que les événements remontent à la surface.
Et surtout les questions qui entourent cette mort étrange…
Ce roman fait partie de la collection « Backstage » dont le but est de dévoiler l’historique des grands genres et mouvements musicaux sous al forme de romans. Une histoire de personnages pour expliquer l’Histoire de la musique contemporaine. Le Punk, le Reggae et le Rock’n’roll ont eu le droit à leurs volumes, voici le moment de rentrer dans le hip-hop.
C’est donc par les témoignages d’acteurs de la scène musicale en question, ici le rap, que le lecteur va pouvoir plonger dans l’histoire de cette musique.
Avec le rap, on touche à la colère des ghettos, au racisme, à l’opposition blanc/noir qui touche bien souvent au stupide, à la drogue et donc à l’argent. Beaucoup d’argent. Le principal moteur de ce qui est devenu une industrie florissante, à la limite de la cotation en bourse. Un générateur de problèmes et de drames.
Mais c’est surtout à la base un cri de révolte d’une population pauvre qui désirait passer un message de tolérance et de liberté. Qui a été galvaudé par le temps et s’est transformé en parodie bling bling gerbante.
Les personnages de ce roman reviennent sur leur parcours qui les a mis sur la route des icones du hip-hop. C’est donc plus un catalogue historique qu’un véritable roman.
Ce qui au départ passait bien en terme narratif tombe assez vite dans le déroulé plus ou moins chronologique de l’histoire du rap. Un dossier final remettant en place les éléments afin d’être bien sûr de tout avoir compris et retenu.
Le côté documentaire est donc une réussite, même si parfois le flot d’informations devient un peu indigeste, mais la trame romanesque reste un accessoire qui n’a qu’une portée limitée.
Un résultat intéressant… pour un documentaire.
Titre : Le béton qui coule dans nos veines, roman Hip-Hop
Auteurs : Laurence Schaack & Goulven Hamel
Couverture : Philippe Monnerie
Éditeur : Nathan
Collection : Backstage
Pages : 237
Format (en cm) : 13 x 20 x 1,5
Dépôt légal : février 2012
ISBN : 978-2092532140
Prix : 10 €
