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Iris Zero (T1)
Hotaru Takana & Piroshiki
Doki-Doki

Depuis quelques générations, les enfants naissent avec une particularité : ils possèdent presque tous « l’iris », un pouvoir résidant dans leurs yeux, différent pour chacun. Les iris sont aussi divers que variés, mais toujours des pouvoirs passifs. Après tout, ce n’est qu’une nouvelle perception s’ajoutant à la vision.
Ainsi, certains ont la capacité de voir quelle serait la personne adéquate pour une situation donnée grâce à un rond ou une croix qui apparaît au-dessus de la tête des gens, ou de savoir quand quelqu’un ment en voyant une queue de diable apparaître dans le bas du dos du menteur….



Tôru, lui, ne possède pas d’iris. Il est un véritable paria parmi ses camarades, subissant chaque jour brimades et insultes à cause de sa différence. Par son absence de pouvoir, le désignant comme un « Iris Zéro », Tôru adopte depuis toujours la pratique de « l’exposition minimale ». La discrétion est le maître mot quand on cherche à se faire oublier…
_Mais ces années à faire profil bas vont être réduites à néant lorsque Koyuki Sasamori, une des jeunes filles les plus populaires du collège, va lui demander de l’aide…
L’attention de tous va alors se retrouver portée sur Tôru, qui va devoir affronter ses vieux démons.

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« Iris Zero » est une nouvelle acquisition de la maison Doki-Doki. La série est pré-publiée au Japon dans le magazine Monthly Comic Alive, éditée par Media Factory et compte 4 tomes à ce jour.
A noter, comme indiqué dans les bonus de fin de volume, que cette série applique la politique « Sex-Appeal Zero » : pas de petites culottes ou autres sous-vêtements malencontreusement exposés. Etonnant pour un seinen ! On est bien loin d’autres publications Doki-Doki comme « Taboo Tattoo » ou « Re:Birth, The Lunatic Taker » pour ne pas les citer, d’ailleurs publiés dans le même magazine au Japon.

Au scénario, on trouve Piroshiki, auteur de plusieurs light novels, dont « Magic in the sky » (non publié en France) et au crayon, Takana Hotaru, qui signe ici sa première série.
Les graphismes sont simples et le style épuré. Parfois un peu trop : les visages des personnages sont fortement semblables, au point de ne les différencier que par leur coupe de cheveux ou leurs vêtements, un peu comme dans « Crimson Prince ». Le style global laisse d’ailleurs plus l’impression d’un shônen que d’un seinen.
Ce premier volume, de manière classique, met en place les personnages dans le décor, présentant un pouvoir de camarade de Tôru par chapitre. La trame de fond se dessine au fur et à mesure, montrant à travers les diverses situations comment Tôru parvient à compenser son absence d’iris par le développement d’une très forte capacité d’analyse.

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Le côté surnaturel, représenté par les iris, sert surtout d’excuse pour illustrer les relations entre collégiens et des tranches de vie de leur quotidien, où les phénomènes d’exclusion et de brimades que peuvent subir certains à cause de leurs différences sont accentués par un trait bien marqué : la possession d’un iris.
Par contre, n’espérez pas voir d’affrontements du genre super-héros : comme précisé plus haut, tous les pouvoirs d’iris sont « passifs », permettant simplement à leurs possesseurs de voir une réalité différente, d’avoir une autre vision sur les choses.
Mais après tout, le fait que Tôru n’ait pas d’iris ne lui permet-il pas de voir le monde tel qu’il est, sans être influencé ? Car ce personnage principal va progressivement s’ouvrir au reste du monde et va être accepté pour ce qu’il est. Pour une fois, le héros n’est pas celui qui possède un pouvoir, mais celui qui n’en a pas.

On sent aussi un début d’intrigue sentimentale. Mais n’oublions pas que les protagonistes sont des collégiens et les romances restent très légères. Après tout, « Iris Zero » suit la politique du « Sex-Appeal Zero » !
On aimerait par contre que la trame de fond s’étoffe, par exemple en sachant d’où viennent ces iris, pourquoi et comment ils sont apparus au sein de la population, et pourquoi Tôru n’en possède pas.
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Et n’oublions pas les dessous de la jaquette, qui présentent dans cette série les différents personnages. Sur ce volume, retrouvez Tôru et Koyuki !

Ce premier tome est donc prometteur, léger et sympathique dans sa manière de présenter les inégalités entre adolescents, avec peut-être un côté un peu naïf sans être désagréable. Reste à savoir si la trame principale va évoluer pour que la série trouve son rythme, ou si les lecteurs sont condamnés à un enchaînement de découvertes de pouvoirs par Tôru.
Nous serons vite fixés, avec la sortie du volume 2 le 11 avril prochain !


Iris Zero (T1)
- Scénario : Piroshiki
- Dessin : Hotaru Takana
- Traducteur : Michel Le Bras
- Éditeur français : Doki-Doki
- Collection : Seinen
- Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 160 pages
- Date de parution : 8 février 2012
- Numéro ISBN : 978-2-8189-0833-4
- Prix : 7,50€


© Edition Doki-Doki - Tous droits réservés



Charline Voinot
15 mars 2012




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