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Waltz (T1)
Isaka - Osuga
Kurokawa

La cigale, quel curieux surnom ? D’un autre côté, sa vie n’a jamais été vraiment normale. Depuis tout jeune, il a compris que pour se faire respecter, il fallait le faire par la force. A l’école, il était fui comme la peste, mis au banc des élèves. Mais au moins, on lui foutait la paix. Très vite, il s’est retrouvé seul, délaissé par son père après le départ de sa mère, jeune ado découvrant très ou trop vite qu’un couteau pouvait vite devenir le symbole du respect et la tranquillité. C’est un peu par hasard qu’il est devenu un tueur et c’est aussi par hasard, en tout cas le croyait-il, qu’il allait devenir un tueur redouté de tous sous le surnom de la Cigale. Et pourtant, son histoire commença tout simplement sur une boulette : le meurtre de son commanditaire...



Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Cigale est du genre irascible. Ce jour-là, tout commençait très bien, le contrat avait été rempli sans difficulté et devant le commanditaire en plus. Seulement, ce dernier eut le malheur de donner un ordre que la Cigale refusa d’accomplir et voila comment on finit par devenir la cible de tout un gang après un malencontreux coup de couteau dans la glotte. Mais le destin avait décidé de lui jouer un de ses petits tours et mit sur son chemin Iwanishi. Ce dernier lui propose de s’occuper de son éducation de tueur, lui apprendre les règles de l’art et faire de lui le meilleur. Mais pour faire ses preuves, il va devoir se débarrasser de tous les membres du clan qui a mis sa tête à prix. Tout ce que déteste la Cigale, pourtant bizarrement, il va suivre les conseils de ce donneur de leçons d’Iwanishi.

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Si un personnage secondaire a réellement marqué les esprits des lecteurs du « Prince des Ténèbres », c’est bien la Cigale, ce tueur à gages qui finit par montrer une certaine morale dans sa manière de tuer les gens. Il n’est donc pas étonnant qu’une série lui soit dédiée.

En fait, « Waltz » est une préquelle au « Prince des Ténèbres » puisque nous allons découvrir le passé de la Cigale. En tout cas une partie. Bien sûr, nous aurons droit à un résumé de son enfance, de sa marginalisation par ses camarades, son abandon par ses parents et son premier assassinat. Mais c’est surtout sa rencontre avec Iwanishi, celui qui deviendra son manager qui sert de base à cette série. Ce premier tome installe tranquillement le fil rouge du manga et on retrouve avec plaisir l’univers malsain de ce tueur, son absence totale de sentiments quand il tue, mais aussi une forme de morale dans ses meurtres, n’exécutant que ses cibles.

Nous sommes témoins de la rencontre entre Iwanishi et la Cigale, surnom donné d’ailleurs par le premier au second. S’installe une relation de respect teinté d’une fausse colère de la Cigale. Il faut dire que son manager est le roi de la citation vaseuse totalement inventée. C’est d’ailleurs un des éléments d’humour qui atténue la violence et le côté finalement amoral de cette histoire, car la Cigale va cumuler les cadavres plus vite qu’un Rambo en vadrouille. La fin du tome nous présente la mission de la Cigale qui va peut-être chambouler sa vie, mais cela, il faudra attendre le tome 2 pour en savoir plus.

Graphiquement, nous sommes dans la continuité parfaite du « Prince des Ténèbres », Megumi Osuga ayant repris les crayons. La couverture donne bien la teneur de ce qui attend le lecteur : des planches quasiment sans le moindre blanc, une grande qualité dans le design des personnages vraiment expressifs et charismatiques. La Cigale parait un peu plus jeune, nous donnant une légère indication du temps qui peut séparer les deux séries... Mais ce n’est peut-être qu’une impression. En tout cas, c’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons ce personnage.

« Waltz » nous offre donc les origines de la Cigale et on se régale !


Waltz (T1)
- Auteur : Megumi Osuga
- D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
- Traducteur  : Kayo Chassaigne-Nishino
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 9 février 2012
- Numéro IBSN : 2-351-42648-7
- Prix : 7 €


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© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
21 février 2012




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