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Alexia, Quand Nous Étions Morts
Francesc Miralles
Hachette, Blackmoon, traduit de l’espagnol (Espagne), roman gothique romantique, 380 pages, mai 2011, 17€

Chris est un adolescent qui n’est plus tout à fait de ce monde. Depuis la mort de son jumeau, il a perdu la moitié de sa vie. À part les études, cela fait trois ans qu’il erre entre musique classique et anciens poètes romantiques qu’il pratique essentiellement dans le cimetière de sa ville. Jusqu’au jour où une voix, puis une apparition, lui redonne vie…
Pour quelques mois seulement, avant de le replonger en enfer.



Francesc Miralles est une auteure espagnole qui a déjà de nombreux ouvrages à son actif, essentiellement des thrillers pour adultes comme « La Symphonie d’Einstein », quelques livres romantiques également tel que « L’Amour en Minuscule » ou « Le Plus Bel Endroit du Monde Est Ici ». « Alexia » est une sorte de mélange de ces genres, mais pour adolescents.

Le récit s’articule autour de Christian et surtout de sa détresse et de son mal-être. Après la disparition de son frère jumeau quelques années plus tôt, son père a sombré dans la dépression et sa mère est partie vivre à Boston.

Se rendant responsable, le jeune homme s’est réfugié dans le sanctuaire de sa chambre dont il ne sort que pour ses cours ou pour se rendre au cimetière écouter de la musique classique en lisant les anciens poètes romantiques. Réjouissant comme programme, n’est-ce pas ?

C’est au cours d’une de ses escapades funèbres que Christian entend une chanson mélancolique de toute beauté, sans parvenir à identifier la chanteuse.
Ce n’est quelques semaines plus tard qu’il fait la connaissance d’un groupe particulier. Habitués des cimetières également, les 3 jeunes gens se sont baptisés les Pâles. Grimés, costumés, ils passent leurs nuits sur des tombes pour questionner les morts. Christian s’intègre plus ou moins au groupe et tombe amoureux d’Alexia à la voix si ensorcelante. Lors de vacances passées à explorer les cimetières célèbres d’Europe, le sort s’acharne sur le groupe.

De retour à Barcelone, Christian se renferme encore plus qu’auparavant. Hanté par un fantôme, il va tenter de se faire justice sans imaginer un instant le piège dans lequel il est tombé.

Le début du roman est fort agréable à lire. Quoique sérieusement saupoudrée de tous les préjugés possibles sur les gothiques adolescents, la lecture est divertissante, crédible sur une bonne moitié du récit. C’est après le retour des vacances que l’histoire se met à boiter un peu. Non que ce ne soit plus du tout crédible - c’est une fiction après tout. Mais il faudra admettre que c’est, passez-moi l’expression, sacrément tordu !

Globalement, la forme est tout à fait correcte, avec un souci du détail poussé jusque dans l’esthétisme du livre. Une couverture tout en noir et violet, cimetière, croix gothique et jeune fille aux cheveux noirs et lèvres violettes… Jusqu’à la tranche des pages, violette également.
Le style est bon, simple et efficace. Pour ce qui est du fond, c’est globalement assez léger tout de même. Sachant qu’il s’agit d’une première partie (le deuxième tome, intitulé en espagnol « La Neige Noire », est déjà sorti dans son pays natal), cela peut se comprendre, ce tome servant essentiellement à la mise en place de tous les personnages et du thème du livre.

À voir donc ce que donnera la suite, mais il est vrai que, mis à part l’histoire d’amour, ce roman est peut être un peu décevant.


Titre : Alexia, Quand Nous Étions Morts (Retrum, 2010)
Série : Retrum, tome 1
Auteur : Francesc Miralles
Traduction de l’espagnol (Espagne) : Anne Calmels
Couverture : Berto Martinez - MBC
Éditeur : Hachette
Collection : Blackmoon
Site Internet : Alexia (site éditeur)
Pages : 380
Format (en cm) : 13,5 x 21,5 x 2,6
Dépôt légal : mai 2011
ISBN : 9782012021532
Prix : 17,00 €



Emmanuelle Mounier
20 février 2012


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