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Tokyo, fin d’un monde (T1)
Junichi Noujou
Éditions Delcourt

Trois ans plus tôt, classe de terminale 1, Tamotsu Iwamoto, le gros dur de service, prend en photo la petite culotte (rose) d’une de ses camarades, Miho Omori. Yuma Oda, un élève très discret, se lève, arrache le téléphone des mains de son propriétaire et l’écrase violemment sous son pied. Les élèves, pensant qu’Iwamoto va réagir brutalement, mettent le prof dehors, lui indiquant que, le moment venu, on viendra le rechercher. Mais première surprise, c’est Oda qui vient le rechercher en lui indiquant qu’il aurait dorénavant une classe exemplaire. En ouvrant la porte de la salle de cours, deuxième surprise, le prof se retrouve devant une classe complètement hypnotisée, à l’exception d’Iwamoto.



En racontant son histoire à Taro Saegusa, membre du bureau de recherches des communications futures, l’ancien prof devenu directeur adjoint apprend que son ancienne élève est la seule à s’être réveillée du coma collectif. De plus, elle appartient depuis peu à cette mystérieuse officine. Saegusa explique qu’il est convaincu qu’Oda est un homme du futur et enquête afin de percer son secret.

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Junichi Noujou livre un récit solide qui débute avec du paranormal pour évoluer vers de l’anticipation. Distillant ses informations, utilisant le flash-back pour solidifier son récit, il fait de ce premier tome très efficace, une obligation de poursuivre la série. Les personnages sont bien campés et l’histoire se déroule avec un timing précis. Rien n’est laissé au hasard, la mécanique est bien huilée. Junichi Noujou emprunte aux « X files » l’idée d’un service particulier enquêtant sur des phénomènes paranormaux, avec un des protagonistes (Mulder/Miho) directement lié aux événements et l’autre (Scully/Seagusa) ayant un rôle plus d’enquêteur. Les liens entre les personnages permettent de densifier le récit. L’auteur nous entraîne sur le devenir du genre humain, en inventant « l’homo futuris ». Pour lui, les humains du futur auront trois « pouvoirs » : la psychokinésie (le mouvement par l’esprit), l’hypnose (technique permettant de modifier la conscience) et la lévitation (fait, pour un être ou un objet, de se déplacer ou de rester en suspension au-dessus du sol). Ceux-ci seront la résultante d’équations mathématiques, découvertes sur trois générations. La science finira-t-elle par tuer l’homme ? A la manière d’un « Retour vers le futur » ou plus d’un « Terminator », le héros revient dans le passé (de nos jours) pour éviter une catastrophe en protégeant une personne.

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Par son graphisme ultra réaliste et par son sens du découpage original, Junichi Noujou, nous embarque littéralement dans son monde. Les personnages sont très reconnaissables et convaincants, et on ne peut qu’admirer les détails des expressions sur chaque visage. Comme chez Hideo Yamamoto (« Homunculus » chez Tonkam) ou Eishô Shaku (« Imbéciles heureux » chez Akata), les personnages évoluent dans un monde urbain très contemporain. N’hésitant pas à utiliser des bâtiments connus, comme la tour de radio de Tokyo, il ancre son récit dans notre réalité.

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Un manga qui démarre bien, prévu en trois tomes, le dernier est sorti au mois de juillet 2011. On attend la suite des publications de cet auteur, avec impatience.


Tokyo, fin d’un monde (T1)
- Auteur : Junichi Noujou
- Traduction : Takuya Matsumoto
- Éditeur : Delcourt ; Akata
- Collection : Ginkgo
- Dépôt légal : 9 mars 2011
- Pagination : 192 pages N&B
- Format : 11,2X 17,6cm
- ISBN : 9782756026053
- Prix public : 6,95 Euros


© Editions Delcourt - Tous droits réservés



arjulu
31 décembre 2011




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