La fuite
Otoya et Aoi ont récupéré le père de Fujimaru, mais l’ancien membre du Third-i est dans un sale état. Sa sortie précipitée de l’hôpital n’a pas arrangé ses blessures, mais surtout ils ne peuvent plus avoir confiance en personne. Il leur faut trouver une planque sûre pour se reposer en attendant que la Third-i les récupère. Mais pour leur malheur, ils font appel à Hide et son beaufrère pour les emmener au lycée Mishiro. Ce dernier est un membre de la secte et il va peu à peu refermer le piège de J sur Takagi et les deux jeunes. Mais quel est donc ce plan machiavélique impliquant Otoya et Aoi ?
Le piège
Le ministre de la justice n’est autre que le grand-père d’Otoya et son emploi du temps l’entraîne, pour une visite officielle, au lycée Mishiro. Tel est donc le plan de la secte. Sans le savoir, Hide est venu chercher ses amis en étant déjà infecté par le virus Bloody-X et voici tous ceux qui se trouvent dans le lycée contaminés et surtout la proie d’un ignoble chantage : une injection d’anti-viral contre la libération du gourou de la secte, Shimon Kamishima. Mais Fujimaru est déjà sur place avec deux agents de la Third-i et savoir que sa soeur fait partie des otages lui offre une énorme motivation, si sauver son père n’était pas suffisant. Mais il sait aussi qu’il va de nouveau devoir affronter Jack Damon.
Fin de l’innocence
Une nouvelle fois, la balle est dans le camp de la secte et, si Fujimaru aura droit à une demi-victoire dans le tome 7, le tome 8 ressemble plus à un échec cuisant. Mais revenons d’abord sur un tome 7 qui sera mené à 100 à l’heure, entre le contre-la-montre de Fujimaru et la course-poursuite de son père. Et si le jeune homme parvient à mettre la main sur une boite d’anti-viraux, le lecteur comprend très vite que ce n’est pas suffisant. Pire, l’efficacité de ce dernier est remis en cause. Mais alors, existerait-il deux anti-virus ? Celui de la secte et celui de la Third-i ? En tout cas, le tome 7 marque encore une fois la supériorité de la secte, flagrante dans le tome 8.
Cette fois, le plan machiavélique de cette secte éclate au grand jour, une grande partie des pièces du puzzle est enfin mise à la bonne place et l’horreur du plan du mystérieux K est terrifiant. L’image du fanatisme est prise dans sa plus perverse des formes. Ryou Ryumon nous montre toute l’horreur qu’enjendre en lui le fanatisme ici religieux. Il nhésite pas non plus à montrer la force de l’endoctrinement sur l’esprit et l’absence de raisonnement que l’on pourrait classer de cartésien chez les membres. La seule exception serait J, dont la foi pour son gourou semble bien réelle et totalement aveugle. Fujimaru continue son mûrissement accéléré, obligé de prendre des décisions mettant en jeu la vie de beaucoup de personnes. Son aura n’en est que plus grande et son étoffe de héros renforcée.
Malgré de petits défauts dans le dessin (des doigts dans des positions pas très orthodoxes, des corps trop rigides), Kouji Megumi insouffle un vrai vent de paranoïa à travers son dessin, toujours aussi efficace. Son semi-réalisme colle parfaitement à l’histoire et l’horreur de certaines scènes n’en est pas du tout atténuée, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Bien au contraire, elle n’en est qu’amplifiée. En tout cas, ses planches aident pour une bonne part à la réussite de la série.
Le plan de K pour libérer le gourou entre en phase active et de nombreux morts vont joncher la voie de Shimon Kamishima vers la liberté.
Bloody Monday (T7 et 8)
Scénario : Ryou Ryumon
Dessin : Kouji Megumi
Traducteur : Sylvain Chollet
Éditeur français : Pika
Collection : Shonen
Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 7 septembre et 16 novembre 2011
Numéro IBSN : 978-2-8116-0528-5 ; 978-2-8116-0570-4
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Bloody Monday (T1 et 2)
Bloody Monday (T3 et 4)
Bloody Monday (T5)
Bloody Monday (T6)
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