En 1891, Max Lexter invente les premières images animées. Il se tourne naturellement vers Edison pour l’aider à exploiter son invention. L’éminent savant, ce génie pragmatique, lui vole son procédé et l’expédie en prison pour toute récompense. Ainsi commence la déchéance de Max et l’incroyable saga du cinéma américain. Il sera sauvé par sa muse Janet et son meilleur ami, bien que rival de cœur, Tom Mix le cow-boy. Edison, qui contrôle l’industrie cinématographique, n’hésite pas à supprimer ses concurrents et transforme les débuts du cinéma en un Far West épique et sanglant. Pour échapper à l’ombre rapace du savant, Max, Janet et Tom Mix s’exilent dans une paisible bourgane nommée : Hollywoodland. Le répit sera de courte durée car le duel à mort qui oppose le trio au tout-puissant Edison a des enjeux bien plus profonds et mystérieux qu’une simple course au pouvoir et à l’argent.
Amérique début du XXème siècle, balbutiement de l’industrie du cinéma, création du mythique Hollywood et difficulté de se faire un nom dans cet univers impitoyable. C’est dans un tel contexte que Jack Manini a décidé d’établir les fondations de sa nouvelle série.

Celle-ci basée sur un scénario à tiroirs reste, néanmoins, facile à suivre. Pas moins de trois époques se mélangent allègrement au fil des pages. La lutte entre Max et Thomas Edison (un vrai JR Ewing avant l’heure !) qui n’hésitera pas à lui voler son invention, les difficultés d’un studio de cinéma à refaire surface face aux grands groupes et la création même de cette petite entreprise au cours d’une rugueuse lutte de pouvoir et d’innovations. Un récit très vif, dynamisé par les multiples sauts chronologiques. Il en ressort un côté instructif et dénonciateur relativement abrupt faisant son effet.

Le visuel, signé Marc Malès aux crayons et Bérengère Marquebreucq aux pinceaux, est assez déconcertant. Le trait reste imprécis associé à de forts contrastes et pourtant, le résultat final est plus qu’acceptable. En fait, il s’adapte bien à l’époque en rappelant les BD de cette génération (ou presque), avec des visages anguleux et relativement figés et des couleurs sombres aux rebords très marqués : une sorte de N&B colorisé après coup.

« Flash-Back » (il porte bien son nom !) reste un tome introductif convaincant en attendant une suite que l’on espère révélatrice.
(T1)Flash-back
Série : Hollywood
Scénario : Jack Manini
Dessin : Marc Malès
Couleur : Bérengère Marquebreucq
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
Dépôt légal : 29 septembre 2010
Pagination : 56 pages couleurs
ISBN : 9782723463751
Prix public : 13,50 €
Illustrations © Marc Malès et Glénat (2010).