Toshina est plus que jamais un champs de batailles. L’engouement pour l’Igura tombe peu à peu. Pourtant, certains persistent à défier Il-Re pour devenir le nouveau roi de la cité. Mais est-il réellement équitable de se retrouver face à Il-Re avec comme seul témoin du combat le Vischio. On peut se demander si ce n’est pas là l’explication de l’invincibilité d’Il-Re, mais pour certains, c’est en fait le dernier de leur soucis car du Line coupé à 50% commence à faire son apparition et les victimes de cette drogue deviennent d’incontrôlables machines à tuer. Leur folie les pousse même à partir défier les Peska Koshika, un groupe hyper violent, faisant la loi dans un quartier de Toshina.
Keisuke a finalement choisi de s’inscrire officiellement à l’Igura, mais cela ne réjouit pas du tout Akira, surtout avec des psychopathes shootés au Line coupé à 50% dans les environs. Et très vite, ils croisent avec Rin les restes d’un de ces fous, et les victimes ne sont pas moins que les Peska Koshika. Rin semble très affecté par ces cadavres parsemant les rues. Quel lien y a-t-il réellement entre Rin et les Peska ? Pris de panique, le jeune homme fuit dans son repère avec les deux amis. La ville devient folle et les jeux de pouvoirs s’entrecroisent avec un enjeu de taille : le mystérieux Nicole Premier dont le lien avec le Line en fait une cible de choix pour bien des états, sans oublier l’armée. Mais pour Akira, c’est bien le dernier de ses soucis car Keisuke a choisi de leur fosser compagnie alors qu’il était en toute sécurité dans l’immeuble de Rin.
Que Nitroplus Chiral peut avoir l’esprit tordu et surtout brouillon ! La ligne directrice de « Togainu no Chi » reste toujours plutôt floue, comme si le mangaka inventait son scénario à chaque nouvelle page, n’ayant aucune idée précise où le mène sont récit. Le résultat est très simple : des dialogues attristant de platitude, des scènes qui se suivent avec des problèmes de cohésion et surtout une grande difficulté pour le lecteur de rester focalisé très longtemps sur le manga. Et c’est bien là le grand reproche que je ferai à cette série : le lecteur sature bien trop vite à sa lecture, alors que pour d’autres séries, il est très facile de dévorer les tomes les uns après les autres.
Ce qui n’aide décidément pas à la lecture de « Togainu no Chi », ce sont encore et toujours les dessins. Oui, je donne parfois l’impression de m’acharner sur ce pauvre Suguro Chayamachi, mais avouez qu’il ne m’aide pas vraiment à le complimenter. C’est un véritable calvaire pour différencier les personnages et quand, en plus, il nous dessine des cadavres aperçus de dos, là cela donne un peu l’impression de se foutre du peuple. En fait, il faudra quasiment attendre l’affrontement entre Shiki et Akira pour avoir des planches dignes de ce nom. Et que dire des choix de taille des caractères et de couleurs d’impression lettres blanches sur fond noir qui fatigue la vue et décourage même les plus audacieux des lecteurs. Non, vraiment la mise en images de ce manga est extrêmement pénalisante.
« Togainu no Chi » ne parvient toujours pas à convaincre, surtout avec des dessins loin d’être son point fort.
Togainu no Chi (T3)
Scénario : Nitroplus Chiral
D’après une oeuvre originale de : Nitroplus et Hobibox
Dessin : Suguro Chayamachi
Traduction : Marie-Saskia Raynal
Éditeur : Ankama
Collection : Kuri
Format : 125x180 mm
Dépôt légal : 27 octobre 2011
Pagination : 196 pages
Numéro ISBN : 978-2-35910-237-6
Prix public : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Togainu no Chi (T1)
Togainu no Chi (T2)
© Editions Ankama - Tous droits réservés
