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Coupeur de bambous (Le)
Ihara Daisuke & Nishimura Eri
Delcourt (Ex-libris)

Un nuit, un vieux coupeur de bambous est attiré dans la bambouseraie par un éclat éblouissant. Il émane d’un bambou coupé net à l’intérieur duquel le vieil homme découvre une minuscule bébé. N’ayant pas de descendance, il considère l’enfant comme un cadeau du ciel et le ramène à sa femme. Sous leurs bons soins, le bébé grandit extraordinairement vite et devient une jeune femme à la beauté époustouflante. Les soupirants se bousculent à sa porte, mais la belle refuse tous de les voir. Sous les suppliques de son père âgé et inquiet pour son futur, elle accepte finalement de recevoir les trois derniers prétendants, restés trois ans sous ses fenêtres. N’ayant pas d’intention réelle d’épouser l’un deux, elle promet d’accorder sa main à celui des trois qui réalisera en premier l’une des missions impossibles qu’elle lui aura confiées...



Après les « Contes Cruels du Japon », les éditions Delcourt adaptent un nouveau conte japonais : « Le conte du coupeur de bambous », aussi appelé « Le conte de la princesse Kaguya ». Considéré comme l’une des légendes écrites japonaises les plus anciennes, il a été rédigé par Hamura Saki Chikibou entre 850 et 950. Il est originellement composé de sept contes et présente plusieurs variations dont celle que l’on tient aujourd’hui entre les mains.

Cette adaptation est convaincante et attise vite l’intérêt. L’auteur dynamise le récit en le présentant de divers points de vue, évitant ainsi le côté passif que peuvent parfois avoir les contes. S’il a pris quelques raccourcis, comme en diminuant par exemple le nombre des prétendants finaux à trois au lieu de cinq comme dans le récit original, il prend le temps de contextualiser l’histoire et les personnages. On peut ainsi davantage s’impliquer dans le récit que ce qu’on le pouvait dans « Les Contes Cruels du Japon », même si on n’atteint pas non plus un niveau d’empathie maximum, comme dans bien des one-shot. Cependant, comme il constitue un véritable récit complet, c’est sans frustration que l’on achève la lecture de ce conte plein de poésie.

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Le dessin a encore une fois été confié à un (en l’occurrence une) mangaka. Très soigné sans être époustouflant, il accompagne à merveille ce conte réactualisé. L’illustratrice ne néglige aucune de ses cases et alterne les valeurs de plans pour des compositions dynamiques et pertinentes. Sa manière de représenter les personnages nous aide à cerner leur caractère tout en nous donnant envie de les connaître. Ce duo auteur / dessinateur fonctionne très bien et parvient sans peine à nous faire apprécier ce récit reposant sur la mécanique simple mais bien rodée des contes traditionnels.

Bien adapté, bien exécuté, « Le coupeur de bambou » permet de découvrir un conte très connu au Japon en un moment de lecture agréable et teinté de poésie.


Le coupeur de bambous
- Scénario : Ihara Daisuke
- Dessin et couleurs : Nishimura Eri
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Ex-Libris
- Dépôt légal : 18 mai 2011
- Pagination :48 pages couleurs
- Format : 240 x 320 mm
- ISBN : 978-2-7560-1392-3
- Prix public : 13,95 €


© Guy Delcourt Production (2011)



Myriam Bouchet
16 novembre 2011




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