Mais qui pourra stopper la suprématie Forza ? Et bien on se le demande pas. Forza 4 débarque avec son lot de surprises et à nouveau, se place sur la plus haute marche du podium.
En piste
Le gros morceau c’est la carrière, ce qui permet essentiellement de gagner des crédits à chaque courses, ô combien nécessaire pour acheter des caisses et les améliorer au garage où nous irons bien sur faire un tour. Petite frustration dès les premiers tours de circuits puisque qu’on nous propose de (re)commencer en pilotant des pots de yaourts. Ok ça dure pas longtemps mais c’est juste un peu frustrant quand on pilote depuis 2 ans dans Forza 3 un proto réglé au millimètre. Comme je disais ça dure vraiment pas longtemps et les choses sérieuses commencent dès qu’on monte dans les cylindres.
On ne le voit pas tout de suite, mais on peut enchainer les courses et passer quelques heures à jouer avant de décrocher. C’est le double effet Forza : concentration oblige. L’interface est un plaisir des yeux... et de la voix grâce au capteur Kinect : « Xbox ! Carrière ! » Ah quel bonheur surtout quand on sait que la mise à jour du 6 décembre prochain ouvrira complétement le mode vocal de la Xbox. On regrette juste l’absence de réponse comme dans « 2001, l’Odyssée de l’Espace ».
Au garage
Avec 483 voitures, des plus basiques aux prototypes race-cars, on a de quoi faire, surtout quand on sait qu’elles sont toutes réglables et customisables. Naturellement, plus on avance dans la carrière, plus on monte de niveau et donc plus le nombre de caisses du garage perso augmente. Comme dans le précédent opus, on peut offrir et recevoir des voitures (merci les potes), on peut aussi vendre ses créations contre des crédits (caisses et réglages). A noter que l’achat de réglages se révèle une grande aide quand on est pas branché mécanique et qu’un course se joue à ce niveau (et il y en a). Après tout le monde ne cherche pas à être sur la plus haute marche du podium... Si ? Ouf, j’ai eu peur.
Carrière et nouveautés
Bon, Forza 4, c’est pas non plus Forza 3 en mieux. Les surprises viennent de la gestion de la carrière avec l’arrivée du World Tour. On choisit une caisse parmi la Ford Ka, la Renault 5 Turbo, la Spiyker C8 Laviolette LM85 et la Lamborghini Gallardo Superleggera et c’est parti pour une dizaine de saisons.
Pour le niveau de jeu et de difficulté, on choisit les aides comme l’affichage de la trajectoire, l’assistance au freinage, le contrôle de traction, la gestion des dégâts, du carburant, l’ usure des pneus et, tout nouveau : La gestion de la simulation de la direction, ainsi qu’une option autorisant, ou non, l’utilisation des voitures de série ou des voitures améliorées par les adversaires. On la joué tout cool, toutes les aides et rien aux autres et il faut avouer que c’est bien niveau vitesse mais du manège pour le reste. En intermédiaire, on commence à se faire plaisir et je me rend compte que Forza 4 est le premier à me donner envie d’abandonner quasiment toutes les aides dont une importante : la boite de vitesse automatique. Un pas de plus vers la simulation.
Avec 290 épreuves (pour chaque catégorie, courses et défis) on passe des heures sur le circuits pour se rendre compte que le pourcentage carrière augmente faiblement. La durée de vie s’annonce plutôt longue surtout que les adversaires ne sont pas tendres et les défis souvent limites. En effet, gagner une course ou passer un défi est un combat, quelque soit le niveau du pilote. Il faudra souvent être très précis ou prendre rapidement la tête et plus la lâcher car dans cet opus, l’IA ne fait pas de cadeau et si y’a pas la place dans le virage pour tout le monde, le strike est souvent de mise. De plus, un adversaire peut rater un virage et vous emmener dehors avec lui ou vous harponner si vous êtes trop près, trop lent et sur la trajectoire. C’est pénible parfois mais force à augmenter le niveau. Je l’ai dit, rien ne vaut la tète de course pour être à l’abris.
Graphiquement magnifique
On n’entrera pas en détails dans les circuits, juste un point sur le coté graphique absolument exceptionnel, des circuits historiques, des courses en milieu naturel parfois très pointus, du bonheur en soupape.
La réalisation graphique est exceptionnelle, on vient de le dire. Brièvement, Turn10 a, une fois encore, mis un point d’honneur a rendre une copie aussi réaliste que possible. Que ce soit dans la modélisation des circuits et que nous avons pu facilement comparer pour ceux que nous connaissons (juste irréprochable), ou dans les conditions de courses (hallucinant) et dans le comportement des voitures : un très très grand kif ! A noter, si ce n’est déjà fait, que les réglages ne sont pas là pour faire joli et que le comportement en hérite immédiatement. J’ai même dû en récupérer un pour une course où je terminais toujours 2eme à 1sec du 1er et le résultat a été immédiat : 1er avec +3sec. Quand je vous dis que ça donne envie de vraiment s’y mettre.
Volant ou manette virtuelle ?
Alors on a vécu des sensations incroyables, avec la manette et toutes les aides jusqu’à la simulation pure et dure devant volant et pédales, puis il y a eu cet accessoire entre la Wiimote sur Mario Kart et le pilotage Kinect avec mes mains.. En image c’est ça :
Juste incroyable sauf que pas tout à fait adapté à la simulation pour laquelle on y préfère nettement le kit volant et pédales. Néanmoins, la voiture répond au millimètre et oui, on pense à Mario Kart alors qu’on pilote une Ferrari F455. Bon au moins on risque pas de prendre une tortue. Mieux que la conduite virtuelle avec les mains, on gère vraiment la voiture pour le prix d’une manette sans fil (env. 50€). Et puis je comprends rapidement comment ça fonctionne vraiment... et là j’en tombe de ma chaise. Cette nouvelle façon de jouer à Forza est tout simplement unique. Certes, c’est tellement un autre style de jeu qu’il sera difficile de l’appliquer dans des courses en ligne contre de joueurs classiques utilisant la manette. Mais quelle claque. Kinect ajoute même la reconnaissance des mouvements et si je tourne la tête vers les rétros, la vue s’y adapte et se tourne vers le rétro. Attention tout de même à bien coordonner la conduite. On a tendance à virer à droite quand on regarde à gauche.
A l’arrivée
En résumé, du très grand Forza, le plus grand à ce jour. Tellement à dire encore que je préfère vous laisser découvrir le reste, avec juste un avis : A posséder d’urgence et rendez-vous sur le Championnat de France Multi-niveaux pour les pilotes.