Pour Midori, l’heure des décisions est venue. Elle voit enfin clair dans ce que ressent son coeur et si elle a réellement aimé Tsukasa, son véritable grand amour est bien Kazuma. Et elle doit le voir, surtout dans ces moments où le jeune homme a dû partir loin d’elle, dans un meilleur hopital pour sa rééducation. Mais ce n’est pas la distance qui empêchera Midori de le voir et de lui avouer son amour. Elle a besoin de voir clair et de savoir si Kazuma l’aime encore, elle qui l’a tant fait souffrir. Oui, elle doit être sûre d’elle pour commencer ce match qui l’a emmené loin de son île, l’a obligé à se travestir en garçon et entrer dans une équipe de football. Elle le doit pour Kazuma mais aussi pour Tsukasa, avant qu’il ne parte en Allemagne.
Voici donc le final de la série « Prince Eleven ». Et son scénario sera, hélas, sans la moindre surprise. Sauf peut-être le résultat du match opposant Tsukasa à Midori. Mais d’un autre côté, comme Go Ikeyamada n’a utilisé le football que comme prétexte pour son histoire, ce match n’a en fait strictement aucun intérêt. Il clôt tout simplement la quête de l’héroïne qui, rappelons le, était surtout d’affronter Tsukasa et non réellement de le vaincre. Elle voulait lui montrer qu’elle n’était pas une faible femme, mais dès le tome 9, l’intérêt de ce match et de son résultat était quasiment nul.
La fin du manga sera même à la limite du risible, avec un saut de cinq ans dans l’histoire de nos héros, pour retrouver une Midori et un Kazuma parents d’une petite fille, jouant au football sur le plage et devenez le fils de qui elle rencontre par le plus grand des hasards ? Nous savons bien que les Japonais adorent l’idée que le destin est inéluctable et que la vie n’est qu’un éternel recommencement, mais ici, cela fait vraiment énorme cliché. Bon, disons le franchement, ce tome 10 est très décevant, sans surprise et sans saveur, bêtement la continuité des précédents, avec tous les défauts qui allaient avec. Et les petits bonus le concluant n’amènent pas grand chose et surtout arrivent trop tard.
« Prince Eleven », malgré une bonne idée de base et un premier tome intéressant, est malheureusement tombé dans tous les travers du shojo, frustrant les garçons qui pouvaient espérer un plus avec l’introduction du football, et les filles qui n’ont finalement eu droit qu’à un banal trio amoureux.
Prince Eleven (T10)
Auteur : Go Ikeyamada
Traducteur : Tamako Kageyama-Chesnet
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 18 août 2011
Numéro IBSN : 2-351-42583-9
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Prince Eleven (T1 et 2)
Prince Eleven (T3)
Prince Eleven (T4)
Prince Eleven (T5 et 6)
Prince Eleven (T7 et 8)
Prince Eleven (T9)
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