Qui de Li ou de Yue est finalement le plus fort ? En fait, nous n’en saurons rien car Xing décide alors d’en finir avec ce combat interminable. Et l’empereur actuel en veut à son frère Yue. Pourquoi ? Il faut revenir au départ de Yue, qui laissa sa place à son frère Xing pour devenir empereur. La première année semblait pourtant bien se passer, avec l’aide du Grand Chacelier Bi. Toutefois, Xing va vite être ramené à la triste réalité par la femme dont il tombe peu à peu amoureux : sa servante, Seol Hwa. Mais cette dernière n’a qu’une idée en tête : tuer l’empereur pour venger son clan massacré lors de son arrivée au pouvoir. Elle est convaincue qu’il est la cause de son malheur et pourtant, Xing nie être à l’origine de ce massacre. Un jeu dangereux commence alors entre les deux jeunes gens, Xing cherchant à démontrer son innocence pendant que Seol tente de le tuer.
Après avoir passé quelques temps à Caerleon, version très personnelle de Camelot, nous allons passer deux tomes dans l’Empire de Bairong. Le tome 11 va se partager entre de nombreux personnages, pour seulement deux combats. Pas beaucoup d’avancées dans le scénario mais surtout de la baston dans tous les sens, avec toujours les cases versions chibi pour détendre l’atmosphère. Cho Jung-man va user avec plaisir de très belles pleines pages et grandes cases, ce qui rend la lecture très rapide. Rapide mais pas tellement éducative sur l’univers. Le duel entre Li et Yue est la caricature du combat de manga, avec le méchant dominant pendant tout le tome jusqu’à l’ultime moment où le héros laisse sa puissance s’extérioriser. Classique, peut-être trop. Heureusement, Cho Jung-man ne va pas trop épiloguer en faisant intervenir Xing.
Le tome 12 lui sera alors quasiment entièrement dédié à Xing. Il va nous raconter pourquoi il souhaite tuer son frère. Et cette histoire d’amour entre la servant assassin et l’empereur va se révéler plutôt sympathique. Nous avons vraiment toutes les informations pour comprendre le personnage et sa détermination. Il faut avouer que le personnage de Seol a beaucoup d’atouts que Cho Jung-man met très largement en valeur et va même en faire un petit sujet de conversation. Mais comme toutes les histoires d’amour, elle finira mal et va surtout nous montrer la faiblesse de Xing... au point que sa puissance par rapport à Yue est des plus surprenantes.
Pour celui qui ne suivrait pas la série avec attention, le lecteur va se retrouver, de temps en temps, perdu sur qui est réellement Yue et qui est Xing. Les personnages semblent utiliser les deux prénoms pour les deux frères sans vraiment nous expliquer pourquoi et on peut rapidement avoir du mal à s’y retrouver. C’est un peu dommage car cela crée la sensation d’être parfois perdu et ne plus comprendre quelle est la référence prise pour interpeler un des deux frères.
Bon, hormis ce défaut, qui peut toutefois être rageant, « Witch Hunter » parvient à préserver son intérêt en nous faisant vraiment partager le destin des triplés de Bairong, nous laissant sur un gigantesque point d’interrogation sur l’avenir de la fratrie.
Witch Hunter (T11 et 12)
Auteur : Cho Jung-man
Traducteur : Kette Amoruso
Éditeur français : Ki-oon
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194 pages
Date de parution : 10 février et 13 octobre 2011
Numéro ISBN : 978-2-35592-243-5 ; 978-2-35592-341-8
Prix : 5,95 €
A lire sur la Yozone :
Witch Hunter (T4 et 5)
Witch Hunter (T6)
Witch Hunter (T7)
Witch Hunter (T8)
Witch Hunter (T9)
Witch Hunter (T10)
©2006 by CHO Jung-man, Daiwon C.I. Inc.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés
