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Du fantastique à nos frontières
Une nouvelle maison d’édition en Belgique

Tout n’est pas perdu dans le très proche Royaume de Belgique puisqu’à défaut de gouvernement ce territoire vient de se doter d’une nouvelle maison d’édition, spécialisée comme il se doit dans la littérature belge, dont l’ambition proclamée est de développer rien moins que quatre collections, respectivement baptisées Littérature Générale, Erotisme, Aphorismes, et enfin Fantastique.



Deux volumes ont déjà vu le jour chez cet éditeur. L’un consacre la résurrection littéraire de Thomas Owen, dont les plus naïfs croyaient à tort détenir depuis longtemps déjà les œuvres complètes. C’est que, tout comme Ray Bradbury et malgré le passage des années, le maître n’a jamais totalement rentré ses griffes et a décidé de dégainer sa plume une fois encore. Qu’il ait quitté ce bas monde il y a près d’une dizaine d’années ne change manifestement rien à l’affaire. Selon l’éditrice Françoise Salmon, « La Porte oblique et autres secrets » serait un projet de roman sur lequel travaillait Thomas Owen avant de mourir. Libre à nous de la croire ou non, car, avec ce diable d’homme, la mort nous apparaît comme un motif bien trop dérisoire pour interrompre toute activité littéraire.

Autre plume, autre style, autre volume : les « Narconews et autres mauvaises nouvelles du monde » de notre collaborateur Alain Dartevelle, lequel avait déjà publié en début d’année, aux éditions l’Age d’Homme, un recueil intitulé « Amours sanglantes ». Selon les premières rumeurs, « Narconews » serait dans la même veine : un fantastique s’immisçant dans un mélange de présent et de futur proche, un soupçon de parodie politique, de satire et d’ironie grinçante, un zeste d’érotisme et une large pincée d’épouvante.

Pour l’heure, ces deux ouvrages ne sont pas encore distribués en France mais nul besoin de rendez-vous périlleux avec les contrebandiers ou de raids nocturnes à travers les crêtes ardennaises pour avoir l’occasion de compulser en frémissant ces dangereux volumes. Les éditions « Murmure des soirs » délivrent elles-mêmes par voie postale ce type de littérature qui, si elle n’a pas encore été déclarée illégale par le parlement européen, est tout de même un brin effrayante et hautement addictive.

Le site des éditions « Murmure des soirs » : cliquer ici


Hilaire Alrune
6 novembre 2011


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