Après l’échec de la résurrection d’Oh’Ikazuchi, Shinsaku se bat, dorénavant, aux côtés de Shingen. Mais bientôt, son destin va le rattraper car Oda Nobunaga a placé tous ses pions afin de ressusciter le Dévoreur d’Etoiles. Seuls deux dieux peuvent venir à bout de cette créature et malheureusement, Nobunaga est la réincarnation de l’un d’eux, Izanagi. Et après la mort de Shingen, Shinsaku se voit obligé de partir affronter le terrible Dévoreur d’Etoiles avant que les huit dieux de la foudre aient achevé de compléter sa renaissance. Toutefois, pour qu’il soit vraiment complet, il lui faut absorber Oh’Ikazuchi et sacrifier la jeune Hina. Tous les protagonistes de cette saga vont se retrouver pour un final apocalyptique, dans lequel le destin de l’humanité est en jeu.
Que cela devient difficile de résumer une série aussi compliquée que « Kamui, End of Ark » ! Compliqué par le jeu d’acteurs, le jeu des multiples réincarnations. Car ce manga est en fait un cas d’école de l’inéluctabilité du destin. Encore une fois, comme dans d’autres séries comme « Ikki Tousen », il faut être très attentif pour savoir qui est qui, quel est son rôle dans cette saga et comment chaque personnage va tenter de lutter contre sa destinée.
Le manque de connaissance historique sur tous ces personnages pèse fortement au fil de l’histoire, surtout qu’il faut pouvoir jongler avec les noms réels et les noms des réincarnations des personnages. Il faut quasiment les quatre tomes à portée de main pour ne pas être rapidement largué sur l’identité des personnages. Si cela montre une certaine complexité dans le récit et peut pousser certains lecteurs à en savoir plus sur la réalité historique de tous ces acteurs, cela risque aussi de rebuter d’autres lecteurs s’attendant à de la simple baston.
La seconde difficulté de ces deux derniers tomes, bien plus pénalisante encore, est le calvaire pour différencier les personnages, surtout que les sauts temporels n’arrangent rien à l’affaire, puisque l’on perd tous les repères d’une partie du manga à l’autre. Il faut quasiment attendre que l’on nomme le personnage pour vraiment savoir à qui on a affaire. Avec une histoire difficile à suivre, cela n’aide pas du tout le lecteur qui doit faire une pause sur certaines planches afin de bien se mettre les idées au clair.
« Kamui, End of Ark » s’avère être, au final, une série intéressante mais loin d’être accessible au grand nombre et qui risque de rebuter un jeune lectorat, peu habitué à une telle complexité dans l’identité des personnages, mais qui se laissera peut-être bercer par la qualité des combats.
Kamui, End of Ark (T3 et 4)
Auteur : Naofumi Yokogawa
Traducteur : Sano Yasuhito et Charles Ardaillon
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 16 mars et 17 août 2011
Format : 114x172 mm
Pagination : 192 pages
Numéro ISBN : 2-302-012448 ;
Prix public : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Kamui, End of Ark (T1)
Kamui, End of Ark (T2)
© YOKOGAWA NAOFUMI, GENTOSHA COMICS 2008
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