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Giga Tokyo Toybox (T6)
UME
Doki-Doki

Desperate High School a échoué au premier Solidus Check, mais cette fois, les studios G3 et l’incontrôlable Tenkawa n’y sont pour rien. C’est en fait Handa qui est à la table des accusés. Adenauer, le nouveau Big Brother de Solidus, estime le premier chapitre du jeu trop ambigu, laissant croire que c’est par la violence que l’héroïne peut trouver la rédemption. Pour lui, un tel scénario impose d’office une limite d’age pour le joueur. Cette option n’est pas acceptable pour Handa car elle perdrait sa première cible marketing : les ados. Et alors que la situation semble l’obliger au compromis, Tenkawa lui propose une solution totalement folle, apparemment impossible à réaliser dans les temps... sauf à faire réellement bosser ensemble G3 et Densan Hanagumi.



Sensui sent qu’il perd le contrôle de son projet et la cause en est très simple : Adenauer. Mais qui est donc ce nouveau père-la-vertu de Solidus ? Shinako part chercher la réponse à leurs questions en Allemagne, à la dernière adresse connue de cet homme. Elle a obtenu une information cruciale : Adenauer a perdu un fils. Mais pas dans un simple accident. C’est l’une des victimes d’un adolescent tueur, qui a tiré à vue sur ses camarades de lycée. Lors de l’enquête, un jeu fut incriminé dans l’affaire, comme source de la folie du gamin : Fantasy Quest. Mais derrière ce nom, se cache en fait Sword Chronicle. Sous couvert d’une procédure d’autocensure afin d’échapper au projet de loi sur la pédopornographie, Adenauer s’apprête à se venger des créateurs de ce jeu qui a tué son fils : Sensui et Tenkawa.

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Depuis des années, les jeux vidéos sont devenus les boucs-émissaires idéaux sur les affaires impliquant des ados ayant perpétué des tueries apparemment irraisonnées. Même dans le cas de la tuerie de Norvège, les médias n’ont pu s’empêcher d’accuser les jeux de guerre d’avoir inspiré le tueur. Mais le summum vient, bien sûr, des Etats-Unis où toutes les tueries se préparent naturellement sur console : pour le tueur de Columbine, ce furent « Doom » et « Duke Nukem » qui furent évidemment les seuls responsables de sa folie meurtrière, et de nombreux procès provoqués par les familles des victimes amenèrent de nombreux sociétés productrices de jeux, comme Sony America ou Activision, devant un tribunal... Sans jamais la moindre condamnation.

S’attaquer aux jeux vidéos est une solution de facilité pour ne pas avoir à regarder les véritables événements ou raisons générant ces assassins. Ici, c’est la pédopornographie qui sert de couverture à la censure. Il est vrai que les mangas sont parfois très tendancieux avec des personnages mineurs. Les jeux vidéos ont déjà pas mal purgé leurs scénarios ou ont interdit certains au mineurs. Mais, c’est surtout une belle hypocrisie ! Prenez un « Grand Theft Auto » interdit au moins de 18 ans sur la boite. Qui est assez stupide pour croire qu’aucun mineur n’y a joué ? Sont-ils tous des psychopathes potentiels ? Sans parler d’un « Assassin’s Creed » qui transforme évidemment nos chères têtes blondes en tueurs à gages. Bel exemple de déresponsabilisation des parents !

Vous l’aurez compris, ce tome de « Giga Tokyo Toybox » reprend tous ces lieux communs pour nous montrer leur stupidité et les déviances qu’ils peuvent générer.

Si un manga est aujourd’hui au coeur de l’actualité et des questions de société qui intéressent au plus haut point la Yozone, c’est bien « Giga Tokyo Toybox » (n’est-ce pas Ludo ?). A quand la même censure et autre PG sur les livres soit disant pour adolescents ?


Giga Tokyo Toybox (T6)
- Auteur : UME (Ozawa Takahiro et Seo Asako)
- Traducteur  : Jean-Benoît Silvestre
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution : 6 avril 2011
- Numéro ISBN : 978-2-818901-786
- Prix : 6,95 €


A lire sur la Yozone :
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Frédéric Leray
7 août 2011




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