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Cat Street (T5 et 6)
Yoko Kamio
Kana

Rei s’est finalement déclaré à Keito, lui demandant de sortir avec lui. Et la jeune fille, ne comprenant pas vraiment à quoi correspondent les sentiments qu’elle éprouve, accepte. Mais si Rei se montre très possessif, la jeune fille fait réellement tout de travers, préférant même aller voir Koichi pour préparer une vengeance contre le lycéen qui a osé humilier Momiji. Tout commence à partir en live pour les élèves d’El Liston et le groupe finalement casse. Koichi est le premier à s’éloigner après une altercation avec Rei. Il décide de quitter l’école et de monter sa propre boite d’informatique. Mais alors qu’il pensait permettre ainsi à ses deux amis de vivre leur amour, il ne fait que précipiter le départ de Rei pour le Brésil.



L’amour est un sentiment bien compliqué pour Keito. Et ses deux échecs avec Rei et Koichi lui font croire qu’elle ne peut que faire du mal à ceux qu’elle aime. Et sur un coup de tête, la jeune fille décide de se reprendre en main et relancer sa carrière de comédienne. Son retour est loin de passer inaperçu dans l’agence qui s’occupe de Nako. Et quand celle-ci propose à son ancienne amie et ennemie d’aller à une audition à sa place, elle lui tend évidemment un piège puisque l’audition n’est que de pure forme, le rôle ayant déjà été décerné. En tout naïveté, Keito va retomber dans ce monde de requins où tous les coups sont permis, comme de lui modifier le script afin de la ridiculiser. Mais cette fois, le destin va utiliser ces coups du sort à son avantage, car sa performance ratée a bien au contraire donné une idée au réalisateur. Il va donner à Keito un second rôle ! Mais surtout, Keito va séduire malgré elle la star du film : Ryosuke Mori.

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Voici deux tomes qui vont marquer fortement la série et vraiment faire évoluer notre jeune héroine.

Le tome 5 est dédié à l’amour, mais dans sa pire version. Car Keito va découvrir en peu de temps tout ce que ce sentiment peut receler de positif et de très négatif. En fait, la jeune femme est totalement perdue, ne comprenant pas ce qui lui arrive. Elle réagit comme une adolescente face à ses premiers émois. Il faut dire qu’en se refermant sur elle-même pendant neuf ans, elle n’a pu faire l’apprentissage de la vie sentimentale. Et ce retard est en total décalage avec Rei, au passé de Don Juan, qui va vite être dépassé par les événements. Surtout que c’est en fait un classique triangle amoureux que nous a concoté Yoko Kamio... Classique dans sa forme, mais bien sûr bien plus original par la personnalité totalement atypique des personnages. Et c’est cela qui va le rendre intéressant à suivre.
La mangaka va nous révéler le caractère profond de ces trois amoureux, Keito, Rei et Koichi. Elle va les pousser à bout dans leur sentiment, et la conclusion sera inévitable.

Le tome 6 est véritablement un tome de transition. Le groupe d’El Liston s’est désagrégé avec la fuite de Koichi dans le travail et la fuite de Rei vers le Brésil. Les deux garçons ont préféré abandonner plutôt que de se battre pour leur amour. Un choix que l’on pourrait considérer rapidement comme lâche, mais n’oublions pas leur passé. Ce sera aussi une occasion incroyable pour Keito qui retourne dans le monde impitoyable du show-business. Mais, si la mangaka ne va pas être tendre avec son héroïne, elle lui fait passer un formidable cap. Le destin qui semblait s’acharner sur elle va soudain passer de son côté et toutes les épreuves qu’elle va subir vont déboucher sur une excellente surprise. Car Keito est une artiste née et Yoko Kamio souhaite démontrer que, d’une, on n’échappe pas à son destin, et de deux, avec force courage et travail, tout est possible.

La carrière de Keito semble vouloir revivre en même temps que la jeune femme, mais sa vie sentimentale est toujours un vrai chaos et l’arrivée du jeune premier Ryosuke n’arrange rien. Loin de nous jouer des violons ou vouloir nous transformer son héroïne en supergirl, Yoko Kamio reste toujours parfaitement crédible dans son récit, jouant uniquement sur un bon ou mauvais karma, comme dans la réalité. Et c’est aussi ce qui fait la force de ce manga : son grand réalisme.

« Cat Street » (dont le titre va enfin avoir son explication dans le tome 6) retombe toujours sur ses pattes, peu importe le chemin que lui fait emprunter la mangaka. Une série prenante qui rend accro.


Cat Street (T5 et 6)
- Auteur : Yoko Kamio
- Traducteur  : Elodie Lepelletier
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208(T3) et 192 (T4) pages
- Date de parution : 4 mars et 6 mai 2011
- Prix : 6,75 €
- Numéro ISBN : 9782505010210 ; 9782505010227


A lire sur la Yozone :
- Cat Street (T1 et 2)
- Cat Street (T3 et 4)


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
24 juillet 2011




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