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Berserk (T35)
Kentaro Miura
Glénat

En portant le coup de grâce à Ganishka, Griffith allait provoquer une réaction en chaîne totalement inattendue. Grace ou à cause de l’intervention du cavalier à tête de mort, le Faucon a transformé l’empereur en arbre de vie, ouvrant une ère où le monde de la magie ne se cache plus. Un vent de renouveau a balayé la surface de la terre et maintenant, un monde totalement inconnu des humains fait irruption, comme cette ville gigantesque qui a remplacé la capitale du royaume. Une cité grandiose que déjà les combattants imaginent être la capitale du Faucon : Falconia est née !



L’océan a changé, un coup de vent mstérieux a provoqué l’apparition de créatures surnaturelles. Ces êtres, qui n’étaient que des légendes pour effrayer les marins ou les enfants refusant d’être sages, deviennent réalité. Et se trouver sur les mers à ce moment n’est pas des plus judicieux comme va s’en apercevoir Barbe d’Os. Possédé par le roi des mers, son navire fait corps avec une créature monstrueuse aux tentacules armées de griffes et de bouches. Son équipage n’est plus que formé de morts-vivants mais c’est aussi une occasion unique de se venger de Roderick. Mais tant que ce dernier possède parmi ses hommes ce guerrier à l’épée monstrueuse, il ne semble pas capable de le vaincre. En tout cas, son dernier abordage a, au moins, forcé le navire à faire escale sur la première île en vue... Le piège peut se refermer.

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Le monde ne sera plus jamais comme avant avec ce tome 35 de « Berserk ». Kentaro Miura réalise un rêve ou un fantasme de beaucoup de lecteurs, que finalement peu de scénaristes acceptent de pousser jusqu’au bout : fusionner le monde des humains avec le monde des esprits. Et ce qui ressort de ce dernier a deux faces. D’abord celle de cette ville titanesque, superbe, aux allures de Rome antique. Encore une fois, le mangaka se lâche graphiquement, alignant les doubles pages magnifiques rendant parfaitement le grandiose de la cité. Et finalement, le cavalier va aider le Faucon a atteindre une forme de déification.

Pour Guts, ce sera le mauvais côté de ce changement qu’il devra affronter, car les monstres de tout poil vont aussi faire leur apparition. Sa cicatrice ne semble plus capable de se refermer vu que les créatures des ténèbres pullulent dorénavant. La question qui taraude est bien sûr quel impact ce changement a-t-il eu sur l’armure du Berseker ? Le risque était déjà grand pour notre héros de revêtir le casque maudit mais maintenant, ne risque-t-il pas de n’être plus qu’une créature à la soif de sang insatiable ? Et après le somptueuse, Miura passe au cthulhien avec l’apparition de ce monstre tentaculaire. Il va aussi nous montrer une forte influence lovecraftienne avec cette île peuplée de créatures que l’on pourrait sans trop de difficulté classées comme « profonds ».

Le cliffhanger de ce tome 35 de « Berserk » nous laisse la langue pendante, sur un suspense insoutenable sur le devenir de ce pauvre Guts. Et pire que tout, le tome 36 n’est pas annoncé pour tout de suite...


Berserk (T35)
- Auteur : Kentaro Miura
- Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
- Éditeur français : Glénat
- Collection : Seinen
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 228 pages
- Date de parution : 29 juin 2011
- Numéro ISBN : 978-2-7234-8407-7
- Prix : 6,90 €


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Frédéric Leray
22 juillet 2011




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